Peace & plantes
© sykkel
En fin d’année, la nature dans son manteau d’hiver nous semble moins attirante. En découvrant au détour d’une promenade les branches dénudées, les feuilles noircies, un sentiment de tristesse peut nous envahir. Et pourtant c’est un processus fascinant qui se déroule alors que les végétaux s’adaptent à la saison froide mais aussi à la baisse de luminosité. Sous un voile de sommeil, le cycle de la vie se poursuit. Ce temps de repos apparent est même un moment stratégique. Ainsi, bien qu’un arbre interrompe sa croissance pendant cette période, ses mécanismes biologiques sont à l’œuvre autrement. En fonction de la température du sol et de l’air, il va enclencher des mécanismes de protection : en guise d’antigel, les réserves d’amidon stockées pendant l’été dans le bois et l’écorce sont progressivement transformées en sucres solubles.
Au cours de cette phase de dormance, les plantes deviennent économes. Désormais les racines, qui continuent de se frayer un chemin dans le sol, n’absorbent que l’essentiel. Le dosage doit être précis, de façon à garder l’énergie nécessaire pour se redéployer au printemps. Cette période de calme donne aussi aux arbres l’occasion de consacrer du temps à leur propre réparation : c’est notamment le cas des vaisseaux qui transportent la sève brute.
Tous ces mécanismes invisibles n’en sont pas moins indispensables. Ils forment un décor auquel nous sommes encore sensibles bien que nos modes de vie nous entraînent ailleurs. Et s’en inspirer pour bien terminer l’année peut nous apporter beaucoup. C’est l’objet du dossier de ce numéro, qui vous propose de nombreuses idées à mettre en pratique pour développer une forme d’intériorité ouvrant sur une meilleure synchronicité entre bien-être physique et émotionnel.
Pour le dernier mois de l’année, avec les fêtes en ligne de mire, nous souhaitons vous proposer de créer des moments précieux et réconfortants. Recentrons-nous sur l’essentiel, pensons, comme le font les arbres, à gérer nos ressources de façon optimale, en évitant le gaspillage. Chercher à forcer le rythme ou à lutter contre n’est pas la priorité du moment, plus propice à préparer un projet qu’à le lancer. Rester souple, y compris dans ses mouvements, et se mettre au diapason en douceur de notre environnement, tels sont les ajustements dont nous avons besoin, en nous appuyant en conscience sur ce que peuvent nous apporter les plantes.
Au fil des propositions développées dans ce dossier, nous vous invitons donc à opter pour des routines originales qui vont vous permettre de terminer l’année dans la sérénité, la vitalité et la paix intérieure. Et parmi les cadeaux des fêtes, n’oublions pas de faire une place à ceux que la nature nous offre.