Dossier
Cancer, amortir le choc des traitements (2/3)
Un nombre croissant de personnes se trouve confronté aujourd’hui au cancer. Si les traitements de chimiothérapie sont souvent un passage obligé, ils n’en restent pas moins éprouvants. Les plantes peuvent vous accompagner sur ce chemin difficile.
Prévention du cancer : consolider ses défenses
Notre corps est en théorie équipé pour faire face à la dégénérescence cellulaire. Chaque jour en effet certaines de nos cellules mutent mais notre système immunitaire fait en sorte que ces cellules soient détruites.
Le processus de prolifération cancéreuse commence quand ces différents pare-feu sont débordés, raison pour laquelle soutenir son immunité est primordial en cas de cancer (à l’exception du lymphome). Cela est d’autant plus vrai après les chimiothérapies qui font chuter globules rouges et plaquettes mais également les globules blancs, notre première ligne de défense immunitaire. Parmi les nombreuses plantes immunomodulatrices, certaines sont particulièrement intéressantes à intégrer au quotidien.
C’est bien sûr le cas du curcuma dont la curcumine peut non seulement soutenir la capacité immunologique des patients...
sous traitement mais également augmenter les effets anticancéreux de certains agents chimiothérapeutiques (doxorubicine, tamoxifène, cisplatine, camptothécine, daunorubicine, melphalan, vincristine, taxol). C’est également le cas de certains champignons médicinaux tels que Cordyceps sinensis, Agaricus blazei ou Ganoderma lucidum (reishi) qui peuvent atténuer les effets des traitements sur le système immunitaire. Le gui (Viscum album) et l’Aloe arborescens offrent également des vertus polyvalentes particulièrement intéressantes en cas de cancer. Consolider ses défenses, c’est aussi pouvoir faire front psychologiquement car la gestion du stress et le maintien d’un bien-être psychologique sont primordiaux.
Le stress entraîne notamment un excès de cortisol qui diminue le nombre de cellules tueuses (NK) chargées de détruire les cellules malignes. Les différentes approches psychocorporelles – yoga doux, méditation, sophrologie – peuvent ici apporter un bénéfice important, qu’il s’agisse de détente, de vitalité ou de diminution de la douleur. Pour le yoga, une étude indique que la durée optimale est de 3 heures par semaine. Des séances d’hypnose ericksonienne seront également intéressantes pour soutenir le mental, diminuer les nausées invalidantes ou aider à gérer les douleurs chroniques. Ces approches psychocorporelles sont si efficaces que des institutions pourtant très orthodoxes comme l’Institut Curie les proposent à leurs patients.