Garder foi en l’avenir
Catastrophes climatiques, violence, pauvreté, corruption… Face aux mauvaises nouvelles qui nous assaillent tous les jours, comment ne pas se laisser emporter par une vague de pessimisme et d’inquiétude ? En rééquilibrant nos émotions ! Modifier son regard sur les choses aide à croire en son destin, et en celui de l’humanité.
L’espérance de vie a plus que doublé au XXe siècle, alors qu’elle stagnait globalement jusque-là. La pauvreté a reculé depuis cinquante ans. La criminalité n’a jamais été si faible, et les démocraties n’ont jamais été aussi nombreuses. En 2030, il est possible que plus aucun être humain sur Terre ne souffre de la faim. Ces affirmations vous font sourire ? Depuis deux ans, des historiens tels le Suédois Johan Norberg ou des essayistes comme Jacques Lecomte, pionnier de la psychologie positive et créateur du courant « opti-réalisme », s’emploient à nous montrer que nous vivons dans un monde « qui va beaucoup mieux que vous ne le croyez », comme l’affirme le psychologue dans son dernier livre. Pour eux, de nombreux signaux sont au vert, même si tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes. Un constat qui laisse sceptiques beaucoup d’entre nous, d’autant que d’autres experts tirent la sonnette d’alarme et que, face à un futur par nature incertain, le sentiment d’insécurité prédomine. Comment adhérer à cet optimisme, ou du moins avoir confiance en l’avenir ?
Prendre du recul
La démarche de ces personnes est claire : elles regardent le verre à moitié plein. Les mauvaises nouvelles faisant en général plus de bruit que les bonnes, nous avons tendance à y accorder plus d’importance, ce qui nourrit notre inquiétude. Avec ses fleurs blanches qui éclosent à l’arrivée des beaux jours, le cerisier sauvage nous invite à retrouver joie de vivre et optimisme. Son élixir nous aide à prendre conscience de notre attitude grincheuse et critique, que le bois dur et l’écorce grise et striée de celui qu’on appelle aussi merisier pourraient symboliser. Grâce au seul pouvoir de la pensée, on peut renouer avec une vision du monde positive… À condition d’être plus hermétique à la sinistrose ambiante !
La menthe pouliot, dont l’huile essentielle est utilisée comme insecticide, protège d’autres nuisances extérieures en florathérapie. Son élixir permet de résister aux thèses déclinistes qui pullulent. D’ailleurs, en spray, il purifie les lieux chargés, car cette plante rafraîchissante apporte une clarté mentale favorisant une prise...
de recul par rapport au flux d’informations maussades et contagieuses circulant dans la société. Quand l’anxiété prend le dessus, certains réagissent en s’accrochant au passé. « C’était mieux avant », disent-ils. Sunshine wattle, élixir du bush australien, les réinscrit dans le présent avec la perspective d’un avenir radieux, à l’image des fleurs jaunes, douces et lumineuses de cet « acacia de l’ensoleillement ». Anti-résignation, il redonne confiance en la beauté de la vie.
Combien de fois a-t-on dû reconnaître, rétrospectivement, que les choses se sont mieux passées qu’on ne l’avait imaginé ? On a parfois l’impression qu’il ne sert à rien d’entreprendre un projet car on se sent impuissant. Ceux qui pensent « à quoi bon se mobiliser, les politiques sont tous pourris », peuvent recourir à Frashwater mangrove. Les fleurs de cet arbre australien, poussant près d’étendues d’eau, se rassemblent le long d’une grappe tombante. Son élixir nous invite à sortir de nos préjugés, à accueillir pleinement le changement et à nous ouvrir à de nouvelles expériences.
Agir pour évoluer
Parallèlement, un élixir tel que celui de gentiane peut procurer la persévérance, la foi et le courage de poursuivre ses objectifs lorsque l’on est dans le doute. Cette petite fleur qui s’ouvre au soleil et se ferme en une poignée de secondes quand le climat et défavorable montre une capacité d’adaptation dont nous pouvons nous inspirer. De leur côté, les personnes qui veulent toujours tout contrôler ont forcément plus de difficulté à se projeter dans l’avenir, car on ne peut pas tout prévoir. Plutôt que d’aller voir un cartomancien, elles peuvent opter pour l’élixir de figuier. Il invite à lâcher prise, libère des peurs et blocages accumulés dans le subconscient. Ses fleurs donnent un fruit après avoir été fécondées par un insecte venu pondre ses œufs en leur cœur, signalant aussi la nécessité de faire confiance aux autres pour se laisser guider par son destin.
« Imagine all the people… »
Il faut peut-être une bonne dose d’idéalisme pour rester optimiste… mais pourquoi pas ? C’est le message de la chanson de John Lennon, célèbre hymne à la paix dans le monde. Le chanteur des Beatles y prône la solidarité, le partage, la coopération ; des valeurs qui ont le vent en poupe. Symbole du bouddhisme tibétain, le lotus qui s’élève avec légèreté d’un sol vaseux à la surface de l’eau fournit un élixir qui amplifie la conscience humaine au niveau universel. Il aide à être moins égoïste, amène à comprendre que nous agissons tous au profit les uns des autres et que nos actions ont un impact sur notre environnement.
Imaginer, c’est déjà envisager le futur. L’élixir Turkey Bush, arbuste poussant sur un sol graveleux et pauvre, stimule cette capacité créatrice quand l’avenir nous paraît bouché ou sombre. Sa teinture mère est fabriquée dans un territoire australien recélant des peintures rupestres vieilles de vingt-cinq mille ans. Et les étamines de la fleur en forme d’étoile ressemblent à un pinceau… Une invitation à se projeter dans un destin enrichissant, et sans limites.
Préparez votre esprit à recevoir ce que la vie a de mieux à offrir
Ernest Holmes
Le genêt, un bel optimiste
Il aime les terres incultes et les landes balayées par le vent comme celles du Finistère… Finis terrae, là où la terre prend fin. Cependant, le genêt, capable de s’élever jusqu’à 2,50 m, est aussi un arbuste qui peut prendre de la hauteur. Ses fleurs jaune d’or qui illuminent le paysage nous apportent, à chaque floraison, un peu d’espoir dans les moments difficiles, afin de garder confiance et de persévérer. De plus, lorsque ses gousses plates et brunes arrivent à maturité, les graines qu’elles contiennent sont projetées loin de ces enveloppes. Le message est clair : ne nous laissons pas emprisonner dans le découragement ou une vision sclérosante de l’avenir, mais développons plutôt nos propres facultés de croissance. Coûte que coûte.
Visualiser le futur
Utilisant la plasticité cérébrale pour se projeter dans un avenir meilleur, les techniques de visualisation ont notamment fait leurs preuves auprès des athlètes de haut niveau avant une compétition, et dans la sphère médicale pour réduire certains symptômes liés à l’anxiété. Les neurosciences ont en effet montré que le cerveau pouvait, en quelque sorte, « croire » les messages répétés qu’on lui envoie et se reprogrammer pour nous aider à agir avec sérénité, corps et âme. Le protocole débute par de la relaxation : respiration profonde, ample et non forcée, puis détente musculaire zone par zone des pieds à la tête. La phase de visualisation consiste à se représenter une situation positive comme si l’on y était. Lieu, attitudes corporelles, dialogues, sons… on déroule en détail le scénario, avec les sensations et les émotions qui l’accompagnent. La scène peut aussi être métaphorique, par exemple en faisant intervenir un animal bienfaisant. Sophrologie, hypnose ou encore biofeedback recourent à cette technique qui, à moins d’être hyperrationnel ou de s’endormir en deux secondes, « marche » généralement sur tous.