Se rendre utile
À travers le choix d'un métier, l'engagement dans une association, la participation occasionnelle à une action collective ou simplement les échanges avec les autres, le sentiment de contribuer au bien-être de la planète et de ceux qui la peuplent booste l'estime de soi. Mais ce ressenti connaît souvent des hauts et des bas. Comment dissiper le doute ?Agnès Rogelet
Pompier, infirmière, vétérinaire, maîtresse d’école… Ces métiers qui, pour certains, ont pu être qualifiés d’« essentiels » durant la crise sanitaire, ont encore la cote. La preuve, s’il en était besoin, que se sentir utile donne un sens à la vie ! La satisfaction d’avoir un rôle dans la société accroît le sentiment d’appartenance à un groupe et cela est psychologiquement sécurisant. Si cette reconnaissance passe par une profession, du bénévolat ou un autre engagement dans une cause, on peut aussi la recevoir à une échelle plus petite lorsqu’on rend service, partage une expérience, transmet un savoir, donne un conseil ou écoute un ami. Être sollicité nous valorise à nos propres yeux. Encore faut-il être capable d’avoir de la gratitude pour soi-même afin de reconnaître ses qualités et compétences. Or, certaines personnes, depuis l’enfance, comptent plus sur les autres que sur eux-mêmes pour prendre leurs décisions, ce qui affaiblit leur sentiment d’être utile. Le doute, la crainte de ne pas être à la hauteur, l’inquiétude passagère et le stress peuvent aussi la miner. À l’inverse, attention à ne pas s’investir au point de s’oublier soi-même. Là encore, c’est l’estime de soi qui est en jeu. Pourquoi ne pas essayer une méthode rééquilibrante telle que la florithérapie pour la renforcer ?
Je n’ai pas la formation suffisante
"J’essaye de sensibiliser mes élèves aux méfaits de la surconsommation sur les milieux naturels. Mais ce que j’enseigne peut-il avoir un réel impact ? Je ne sais pas trop comment m’y prendre pour faire plus et mieux. Il faudrait que je fasse appel à des experts. Ou m’impliquer davantage en dehors de l’école aussi ? ”
Mon élixir Bouton d’or
Cet élixir vise à redonner confiance à ceux qui mésestiment leurs qualités et leurs capacités. Il aide à surmonter le sentiment d’illégitimité en comprenant que des actions, même modestes, ne comptent pas pour du beurre. La valorisation de soi apportée par le bouton d’or n’est...
évidemment pas une survalorisation. Elle respecte la simplicité de la personne tout en chassant le doute qui la désoriente et la bloque, par exemple ici dans sa mission de transmission. Plutôt que de se comparer aux autres, elle donne de l’élan pour agir en cohérence avec elle-même.
Le message du bouton d’or Le doux rayonnement de cette petite fleur jaune très simple illumine les prairies au printemps !
En complément L’élixir Cola de zorro aide à nourrir le sentiment que tout est possible en éclairant son propre chemin de vie et en favorisant la transformation.
Mon mantra Des petites choses ont parfois de grands impacts
L’art a-t-il une utilité ?
"À la retraite, j’ai commencé à faire des sculptures avec des matériaux, naturels ou non, récupérés sur les plages. Les gens apprécient, mais la dimension esthétique peut-elle faire évoluer les comportements ? J’en doute ! Ça me déprime un peu. Pour moi, seule une activité professionnelle est utile et l’art n’est pas un travail. ”
Mon élixir Boldo
Associé à la créativité, cet élixir andin favorise l’expression de soi en rééquilibrant les dimensions de l’être, appelées yin et yang dans la philosophie chinoise. Il permet de se réconcilier avec soi-même, notamment à la retraite où le sentiment d’inutilité peut apparaître. En effet, il aide aussi à surmonter l’amertume et la déprime, à chasser des idées préconçues du type " seule l’activité professionnelle est utile à la société ". En permettant de retrouver sa propre identité, il invite à réaliser ses aspirations sur un autre mode et à donner du sens à ce qu’on accomplit.
Le message du boldo Cet arbre originaire du Chili possède notamment des feuilles aidant à évacuer la bile. De quoi digérer ce qui ne passe pas !
En complément Honeysuckle (élixir de chèvrefeuille) encourage à dépasser la nostalgie afin d’utiliser le passé comme une richesse pour le présent et l’avenir.
Mon mantra C’est véritablement utile, puisque c’est joli, Antoine de Saint-Exupéry
Le saviez-vous ?
Créer un élixir peut prendre dix ans. Ainsi, le laboratoire Deva travaille sur une soixantaine d’élixirs expérimentaux, – dont beaucoup seront abandonnés –, testés par des volontaires selon un protocole précis. À ce stade, les caractéristiques botaniques d’une fleur ne fournissent qu’une idée du déséquilibre émotionnel auquel elle peut répondre. Si les résultats sont concluants, l’étape suivante consiste à soumettre les patients à un « tableau émotionnel ».
À votre service ?
Le syndrome du sauveur ou du chevalier blanc caractérise les personnes qui viennent constamment au secours des autres, même si ceux-ci n’en ont pas besoin ou ne veulent pas être aidés. Elles offrent avec sincérité leur solution, un geste, un conseil. Cette soif d’être utile peut cependant être perçue comme un comportement intrusif et gênant. Quand son élan est repoussé, cet éternel secouriste, frustré, souffre de se sentir impuissant et de n’être pas reconnu. L’élixir Cœur de Marie permettra de modérer cette attitude et de savoir quand il est préférable de rester en retrait pour agir avec tact, sans s’imposer. N’oublions pas que parfois, c’est le « sauveur » qui a besoin d’aide !
Aider l’autre, oui, mais pas que…
J’ai un côté " bonne samaritaine ", alors mes amis me sollicitent dès qu’ils ont besoin d’un service ou d’une oreille. Je les aide dans leurs travaux de bricolage, je leur donne des conseils phyto… Bref, je suis là pour eux. Mais j’aimerais que notre amitié ne se résume pas à ça, qu’ils me sollicitent juste pour le plaisir, de façon désintéressée… ”
Mon élixir Centaury
Edward Bach adressait cette fleur aux personnes qu’il qualifiait de " paillassons des autres ", celles toujours dévouées qui ne disent jamais non. Derrière cette attitude de " bon samaritain " se cache un fort désir de plaire et d’être aimé. Cet élixir apprend à ne plus négliger ses propres besoins. Il ne s’agit pas de ne plus être utile aux autres, mais de faire respecter ses propres limites. Et à faire de la place à des moments de partage désintéressés.
Le message de la centaurée Ses fleurs s’ouvrent ou se ferment au soleil, indépendamment les unes des autres.
En alternative L’élixir de passiflore porte le message qu’il n’est pas nécessaire de se sacrifier pour se réaliser dans l’existence.
Mon mantra Comment me rendre service à moi-même ?
Merci à Gabriele Roesch, pharmacienne, homéopathe, flori et olfactothérapeute, attachée scientifique et pédagogique du laboratoire Deva (Fleurs-essence-44.com).