La jeune pousse de genévrier
Nettoyer son organisme
Ce ne sont pas ses baies, connues pour aromatiser la choucroute, que l’on utilise en gemmothérapie, mais ses jeunes pousses vert tendre et douces. Celles-ci se récoltent au printemps, de mars à mai, pour élaborer un remède que l’on peut qualifier de puissant dépuratif.
De tropisme rénal très marqué, ces pousses ont un effet tonique global sur le rein. En stimulant le fonctionnement de cet organe, et donc sa capacité d’excrétion, le sang sera mieux débarrassé de ses toxines. C’est le cas de l’urée, issu de la dégradation des protéines, et de l’acide urique, dont la présence en excès peut engendrer des cristaux s’accumulant dans les articulations, jusqu’à provoquer une affection que l’on nomme la goutte. Ce remède a également la capacité d’éviter et même de dissoudre des calculs (lithiases) qui se forment à l’intérieur du rein, entravent son fonctionnement ou créent un phénomène infectieux (pyélonéphrite).
En outre, il permet une meilleure élimination du cholestérol et du sucre en excès dans la circulation sanguine. Ainsi, la jeune pousse de genévrier sera particulièrement utile aux personnes en surcharge métabolique ou ayant tendance à faire des excès sur le plan alimentaire, comme cela peut être le cas pendant les fêtes. Par ailleurs, son action sur le foie conjointe à celle du rein favorise le processus de purification du sang lors de...
chimiothérapies. Il a en effet la propriété de détoxifier la cellule hépatique, ce qui le rend intéressant en cas d’hépatite comme de cirrhose.
Juniperus communis, arbuste de la famille des Cupressacées
Les Juniperus sont nombreux. Le genévrier commun est un arbuste toujours vert, au port buissonnant, parfois étalé, qui pousse très lentement et peut vivre plusieurs siècles. Assez cosmopolite, il se plaît dans les zones tempérées, plutôt sèches et arides, de l’hémisphère nord.
D’une grande résistance, il peut s’adapter à des conditions climatiques et environnementales difficiles : froid, sécheresse, vents forts et altitudes élevées, sols incultes… D’un abord très piquant en raison de ses feuilles étroites, rigides et pointues comme des aiguilles, il est également caractérisé par sa puissante odeur balsamique.
Le génévrier s’associe à d’autre bourgeons pour des détox ciblées.
Pour drainer de façon encore plus efficace les excès liés aux riches repas de fêtes, on associe le genévrier à un autre remède du foie, le bourgeon tonique et antioxydant de romarin (Rosmarinus officinalis), ainsi qu’à celui de noyer (Juglans regia). Cette combinaison va restaurer les fonctions pancréatique et intestinale malmenées ; elle est à prendre en cure de dix à vingt jours si besoin.
Pour faciliter l’élimination de cristaux d’acide urique en stimulant le métabolisme hépato-rénal, on reliera le genévrier commun au frêne (Fraxinus excelsior) et au bouleau pubescent (Betula pubescens). Les articulations ayant tendance à l’inflammation seront ainsi protégées.
Les rhumatismes peuvent bénéficier de la jeune pousse de genévrier alliée au cassis (Ribes nigrum), au pin (Pinus montana) pour son action sur les cartilages, et à la vigne (Vitis vinifera). Pour les terrains arthrosiques, faire des cures sur deux-trois mois avec un arrêt d’une semaine toutes les trois semaines.
En cas d’allergie saisonnière, un fonctionnement hépatique ralenti est souvent présent. Une synergie de genévrier, de cassis (Ribes nigrum) et de romarin (Rosmarinus officinalis) sera alors optimale. Commencer la cure si possible trois semaines avant que les premiers pollens ne sortent.
Posologie : chez les enfants jusqu’à 8 ans, comptez cinq gouttes deux fois par jour pour le macérat concentré unitaire (ou complexe associant plusieurs macérats) ; au-delà de 8 ans, dix gouttes de macérat (ou complexe), deux à trois fois par jour.
En quoi la gemmothérapie peut-elle se rapprocher de la thérapie florale et agir sur la sphère psycho-émotionnelle ?
Comme pour les élixirs de fleurs, les méthodes de préparation des remèdes de gemmothérapie font appel au végétal frais, « vivant », et à l’eau, support essentiel de l’énergie du végétal. Le processus de dynamisation inhérent à l’élaboration de ces remèdes permet de bénéficier de leurs qualités subtiles au-delà du plan physique.
Ainsi, nous retrouvons le genévrier comme « purificateur », mais cette fois au niveau mental : il va aider la personne qui le souhaite à se libérer de schémas ou de ruminations obsédantes. Il la protège également de ses excès de pensées en général.