Jeune pousse de framboisier : un cycle féminin équilibré
Propriétés thérapeutiques
Les jeunes pousses de framboisier, récoltées au début du printemps, constituent en gemmothérapie le remède de la femme, de la puberté à la ménopause. Elles ont une action endocrinienne sur la fonction ovarienne, et régulent ainsi les déséquilibres entre les hormones féminines que sont les œstrogènes et la progestérone. De la même manière que l’arbuste vient améliorer le terrain acide sur lequel il croît, la jeune pousse permet de désacidifier le sang et de calmer les phénomènes inflammatoires inhérents aux troubles hormonaux.
Ainsi ce remède est utilisé comme progestérone-like, en cas de syndrome prémenstruel avec des règles douloureuses (dysménorrhée), mais aussi en cas d’endométriose et de préménopause, qui correspondent biologiquement à un excès d’œstrogènes par rapport à la progestérone. Quand la ménopause s’installe, cette jeune pousse agit comme œstrogène-like, contribuant ainsi à mieux gérer les bouffées de chaleur occasionnées par la diminution progressive de la fabrication des œstrogènes. Une régulation est également possible en cas d’absence de règles (aménorrhée), comme de règles trop abondantes (ménorragie).
Par ailleurs, l’action régulatrice de la jeune pousse de framboisier sur le système nerveux vient soutenir la femme dans le vécu émotionnel des phases de son cycle...
et de sa vie hormonale. Rappelons qu’en phytothérapie, le framboisier s’adresse aussi à la femme. Ses feuilles, récoltées au début de l’été, riches en tanins, en polypeptides et en flavonoïdes, sont utilisées en décoction pour préparer le travail à l’accouchement. Leur action fortifie le muscle lisse de l’utérus et permet d’accroître l’amplitude des contractions. •
Rubus idaeus, famille des rosacées
Le framboisier est un arbuste commun des régions tempérées, qui pousse à la campagne ou en haute et moyenne montagne. Il croît en touffe et son caractère épineux lui permet de former des taillis impénétrables. Il étend chaque année sa végétation. Il se plaît en plein soleil, dans des zones bien drainées. Ses feuilles composées, stipulées, sont rêches et riches en épines. Après une floraison de fleurs blanches dotées de nombreuses étamines, il donne des fruits très savoureux.
Posologie
Le framboisier ayant une action hormonale, il sera important de lui laisser le temps de manifester son action régulatrice : prévoir de le prendre sur trois cycles au moins pour estimer son effet sur la physiologie féminine. Seul ou en association, on peut y avoir recours par cures successives et régulières, pendant trois à six mois, puis au long cours en envisageant des coupures régulières d’une semaine toutes les trois à cinq semaines. Les posologies conseillées chez la femme du macérat concentré (ou d’un complexe associant plusieurs macérats concentrés) sont de dix gouttes, deux à trois fois par jour.
Équilibre hormonal
En ajoutant le bourgeon d’airelle, on renforcera l’action de la jeune pousse de framboisier, consistant à stimuler les œstrogènes. Avec le macérat de pommier, c’est son action favorisant la progestérone vis-à-vis des excès relatifs d’œstrogènes qui est stimulée.
Irritabilité et sautes d’humeur
Face à des difficultés nerveuses, avec angoisse, déprime ou troubles du sommeil, on ajoutera le bourgeon de figuier et (ou) de tilleul.
Soutien du foie
Dans certains cas, il sera intéressant d’aider le travail du foie soumis à un excès d’hormones à transformer. Notamment en cas de prise de pilule contraceptive, la jeune pousse de romarin sera bienvenue.
Culture gemmo
La famille végétale des rosacées est représentée par de nombreuses plantes utilisées en gemmothérapie. Qu’ont-elles en commun ?
Botaniquement, les plantes de la famille des rosacées présentent des épines qui les protègent de différentes agressions, notamment des herbivores qui, en venant les brouter, pourraient mettre en péril leur existence. Par ailleurs, sur le plan chimique, toutes les rosacées sont caractérisées par la présence de tanins. Ce sont des substances qui renforcent leurs tissus et rendent les plantes inappétentes voire toxiques. Justement, de manière analogique, les remèdes fournis par cette famille de plantes et d’arbustes viennent protéger et renforcer différents organes du corps humain : le cœur pour l’aubépine, le poumon pour la ronce, la sphère ORL pour l’églantier et les ovaires pour le framboisier.