Les écoles d'herboristerie face à la crise sanitaire
Comme tous les secteurs liés à l’enseignement, les écoles d’herboristerie ont dû fermer leurs portes en raison de l’épidémie liée au Covid-19. Ce n’est pas pour autant que les cours ont pris fin. À Paris, Lyon, ou Candillargues, les écoles s’organisent au mieux pour assurer le suivi de leurs formations.
Alors que la crise sanitaire due au Covid-19 semble avoir mis la planète entière à l’arrêt, le monde de l’enseignement a été particulièrement bouleversé. Les écoles d’herboristerie n’ont pas échappé aux difficultés engendrées par cette crise. Cours en visioconférence, publications sur Facebook, stages reportés à l’été, les écoles s’adaptent au quotidien en fonction de l’évolution des consignes à l’échelle du pays. « La situation donne à réfléchir sur les moyens que l’on a pour dispenser les cours » explique Sonia Ramier, qui travaille à Imderplam (l'École des plantes médicinales et des médecines douces), à Candillargues (34).
Globalement, l’emploi de l’outil informatique a permis de sauver de nombreuses formations. Ainsi, au Collège pratique d’ethnobotanique, à l’École lyonnaise de plantes médicinales et des savoirs naturels, à l’École des plantes de Paris, et à Imderplam à Candillargues, les étudiants qui suivent des formations longues ont pu garder une continuité dans leur parcours grâce à des cours en visioconférence. « Seules quelques très rares formations ont dû être annulées », précise Muriel Faure, chargée de communication à l’école de Lyon.
Les écoles font également appel à des plateformes en ligne pour transmettre des documents et des polycopiés de cours aux étudiants. Les enseignants se rendent disponibles par téléphone ou par mail pour répondre aux différentes questions des étudiants et échanger régulièrement avec eux. À Paris, les étudiants reçoivent des quiz pour exercer leurs connaissances, et au Collège pratique d’ethnobotanique, ils envoient leurs devoirs par mail.
En revanche, les formations courtes et stages pratiques, qui étaient initialement prévus sur les mois de mars et d’avril ont, selon les écoles, été annulés ou reportés. François Couplan espère ainsi pouvoir organiser une formation au mois de novembre. L’ELPM réorganise son planning afin de réaliser les formations courtes au mois de juin, et est toujours dans l’attente de directives du gouvernement pour les stages pratiques.
Pour maintenir le lien, ils sont également plusieurs à faire appel aux réseaux sociaux. C’est le cas de François Couplan qui publie chaque jour sur Facebook une « recette sauvage de confinement » ou de l’école lyonnaise qui s’appuie également sur ce réseau social pour faire des publications à destination du grand public.
Bien que la situation ne soit facile pour personne, toutes ces écoles ont donc fait preuve de grandes capacités d’adaptation pour maintenir au mieux un suivi pédagogique et assurer la qualité de leurs formations aux étudiants. À Lyon, les équipes de l’école espèrent une réouverture des formations enseignées le week-end dès le 15 mai.