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Covid long, fibromyalgie, endométriose : Au chevet des syndromes complexes (1/4)
Leurs symptômes sont pluriels, polymorphes, difficiles à classer au niveau clinique et pourtant, des millions de personnes en souffrent. Les syndromes du Covid long, de la fibromyalgie et de l'endométriose déstabilisent la médecine conventionnelle. Et si les soulager passait par une approche plus globale du malade en cherchant à mettre à profit les possibilités multicibles du végétal ?
Covid long, fibromyalgie, endométriose : Au chevet des syndromes complexes
Leurs symptômes sont pluriels, polymorphes, difficiles à classer au niveau clinique et pourtant, des millions de personnes en souffrent. Les syndromes du Covid long, de la fibromyalgie et de l'endométriose déstabilisent la médecine conventionnelle. Et si les soulager passait par une approche plus globale du malade en cherchant à mettre à profit les possibilités multicibles du végétal ?
Une cinquantaine de symptômes affectant muscles, cœur, système nerveux, peau ou cerveau… Le Covid long est un syndrome compliqué à cerner, qui rappelle une autre maladie tout aussi déconcertante : la fibromyalgie. Elle se manifeste par des douleurs diffuses chroniques, une grande fatigue, des problèmes de sommeil, vertiges et céphalées, troubles cognitifs, asthénie… En France, la maladie est sujette à controverse médicale. En 2020, l’Inserm a préconisé en première intention un traitement non pharmacologique avec une alerte forte quant au mésusage des opioïdes, inefficaces, et a déploré l’errance médicale des patients confrontés à des médecins désarmés. Une errance subie aussi par les femmes atteintes d’endométriose, qui endurent des douleurs pelviennes fréquentes, des souffrances durant les règles et les rapports sexuels, jusqu’à l’infertilité. Grâce au combat des...
associations, cette maladie a été reconnue comme affection de longue durée en janvier dernier. Mais elle n’est toujours pas inscrite sur la liste officielle de la Sécurité sociale.
Covid long, fibromyalgie, endométriose : chacun de ces syndromes évoque un ensemble pathologique aux contours flous et aux causes variées – l’exposition aux perturbateurs endocriniens jouant toutefois un rôle crucial dans l’endométriose. Même si, aujourd’hui, des centres dédiés ont ouvert, les retards de diagnostic restent fréquents, et ce d’autant plus que les examens complémentaires classiques ne révèlent pas forcément les problèmes. Ces syndromes multifacettes désarment la médecine allopathique qui répond en prescrivant, selon la maladie, des contraceptifs, des somnifères, des antalgiques puissants, etc. A contrario, la palette offerte par la phytothérapie est très large, et ses nombreuses nuances permettent de proposer des traitements personnalisés. De plus, elle s’intègre dans une approche de soin globale, soulignant l’importance de l’alimentation pour contrer l’inflammation présente dans ces maladies et invitant le patient à gérer ses émotions. Le champ des soins ainsi élargi redonne de quoi espérer à des patients qui disposent alors de plusieurs appuis pour mieux gérer la maladie au quotidien.
La place des émotions
« Les émotions jouent certainement un rôle important dans les crises de ces trois syndromes. Il faut considérer cette dimension essentielle dans une approche globale pour soigner corps et psychisme, au lieu de dire aux patients que leurs symptômes sont d’origine psychologique », estime Franck Gigon, médecin micronutritionniste et phytothérapeute. Dans cette optique, des séances régulières de thérapies psychocorporelles centrées sur le lâcher-prise, (yoga, méditation, etc.) vont aider. Rééquilibrer le système nerveux central passe aussi par l’usage de plantes adaptogènes et de certaines huiles essentielles, qui peuvent devenir un véritable soutien psychologique. C’est le cas de l’HE de marjolaine des jardins, aux propriétés sédatives et rechargeantes du système nerveux autonome. La respirer en fonction des besoins ou appliquer une ou deux gouttes sur l’endroit qui résonne avec le stress (plexus, ventre, etc.).