Utiles, ces mauvaises herbes
Laisser la nature reprendre ses droits… jusqu’à un certain point : l’idée fait son chemin, même dans l’agriculture industrielle. « Il est temps de jeter un nouveau regard sur une approche intégrée et holistique de la gestion des nuisibles et adventices », explique Antonio DiTommaso, professeur de sciences agricoles et auteur d’une étude sur le sujet. On y apprend que laisser pousser quelques « mauvais laiterons » dans un champ de maïs peut limiter les pertes liées à la pyrale du maïs : le laiteron abritera des pucerons dont le nectar attirera et nourrira des guêpes parasitiques qui détruiront à leur tour les œufs des trichogrammes… On pourrait assister au retour de ces méthodes écosystémiques, « au moment où nous ne pouvons plus dépendre uniquement des pesticides et OGM », explique DiTommasio.