Alimentation saine : Le rendez-vous manqué
Les états généraux de l’alimentation réunissent depuis juillet les agriculteurs, l’agro-alimentaire, les distributeurs, les associations de consommateurs et environnementales pour élaborer un nouveau modèle. Le but ? Offrir à tous une alimentation de qualité en permettant aux agriculteurs de vivre dignement de leur travail. Côté citoyen naissait l’espoir d’amorcer enfin une rupture avec les pratiques de l’agrochimie. Ainsi, 50 associations ont proposé d’interdire les pesticides les plus dangereux, d’atteindre 20 % de la surface agricole en bio en 2022 (contre 6,5 % aujourd’hui), d’offrir un repas végétarien par semaine dans les cantines, d’améliorer l’étiquetage des produits. Mais pas facile de se faire entendre dans ces débats qui laissent la part belle aux représentants de l’agriculture et de l’agro-industrie ! « La santé est la grande oubliée de ces États généraux de l’alimentation », déplore l’association de médecins ASEF (Association Santé Environnement France). La montagne va-t-elle accoucher d’une souris ? La réponse devrait être donnée en décembre avec la mise en place d’un agenda des solutions.