L’acharnement continue
contre l’homéopathie

L’étau se resserre autour de l’homéopathie. Dans notre dernier numéro, nous évoquions les menaces qui pèsent sur cette thérapie depuis la signature, l’année dernière, d’une tribune rédigée par des médecins appelant à son déremboursement et à l’arrêt de son enseignement.

Fin mars, à l’issue d’un vote (58 voix pour, 16 voix contre et 8 abstentions), l’Académie de médecine a, à son tour, publié un communiqué commun avec l’Académie de pharmacie sur le sujet : les sages réclament d’en finir avec le remboursement de l’homéopathie par la Sécurité sociale, mais également de mentionner lors de la prescription qu’il s’agit d’un placebo ; d’indiquer sur le produit qu’aucune efficacité n’est scientifiquement prouvée ; de ne plus délivrer de diplôme universitaire en homéopathie en faculté de médecine et pharmacie.

En réponse à ces attaques, les acteurs du secteur – médecins homéopathes, patients, laboratoires – se sont regroupés pour faire front. Ils rappellent que trois Français sur quatre sont opposés à son déremboursement. Le prix moyen des médicaments homéopathiques remboursés est de 2,90 €, contre 9,90 € pour les allopathiques. Pour soutenir cette thérapeutique, les citoyens sont invités à se mobiliser via un site dédié.

Le ministère de la Santé a bien chargé la Haute Autorité de santé d’évaluer son efficacité et le bien-fondé de son remboursement, mais l’avis attendu en juin prochain semble déjà orienté.