Antibiorésistance
Des poudres d'écorce pour remplacer les antibiotiques
L’antibiorésistance est un problème qui prend de l’ampleur. Pour y remédier, des chercheurs se sont intéressés à l’écorce des arbres. « (C’est la) première ligne de défense physique, mais aussi chimique de l’arbre contre les pathogènes. Il est donc possible d’envisager que des molécules antimicrobiennes soient présentes dans certaines essences », a expliqué le chercheur Marius Colin de l’université de Reims Champagne-Ardenne (URCA) sur le site The conversation. C’est dans cette optique qu’avec le laboratoire Biomatériaux et inflammation en site osseux (BIOS), une équipe a étudié dix écorces d’arbres du nord-est de la France. Pour chacun, l’écorce était réduite en poudre, puis testée sur une dizaine de micro-organismes différents, notamment des bactéries. Trois ont attiré leur attention : le chêne pédonculé (Quercus robur), l’aulne glutineux (Alnus glutinosa) et le merisier (Prunus avium)… L’écorce du merisier s’avérant le plus efficace, en étant à la fois capable de détruire neuf des dix micro-organismes testés (dont Enterococcus, Listeria et Staphylococcus aureus) mais aussi d’empêcher, et même de prévenir l’agglomération des bactéries en biofilm.