Préserver les indigènes pour sauver le climat
Les tribus indigènes ont profité de la conférence pour le climat des Nations unies (COP21) à Paris pour faire entendre leur voix. Leur credo : la préservation de leurs lieux de vie est un moyen de réguler le climat. Environ 34 % de la capacité de stockage du carbone des forêts tropicales proviendrait de ces territoires gérés ou réclamés par les indigènes, indique un rapport réalisé par les ONG Environmental Defense Fund et Woods Hole Research Center. Dans les quatre régions étudiées (République démocratique du Congo, Indonésie, bassin amazonien et Amérique centrale), les tribus ont été concertées pour estimer avec plus de précision que les satellites les surfaces de forêt présente sur leur territoire. Une telle concertation est une première. Les communautés peuvent ainsi s’appuyer sur ce travail et les estimations chiffrées pour influer sur les négociations politiques. Les auteurs du rapport confirment que reconnaître les droits des indigènes à gérer leurs terres serait un moyen de préserver la végétation et d’agir favorablement contre le changement climatique. Certaines tribus œuvrent déjà au développement des forêts. Au Brésil, dans l’État d’Acre, la tribu Ashaninka, l’une des rares dont le territoire a été reconnu en 1992, travaille par exemple avec Pur Projet sur un programme de reforestation.