Des voix s'élèvent contre la dérégulation des « nouveaux OGM »

Contrairement aux « anciennes » techniques OGM qui transféraient un gène extérieur à la plante, depuis une quinzaine d'années de nouvelles techniques modifient, remplacent ou inactivent in vitro un gène présent dans la plante afin de favoriser certaines caractéristiques (résistance au froid, aux maladies ou aux herbicides). Pour les associations environnementales, ces « nouveaux OGM » ne doivent pas être utilisés en agriculture. Mais semenciers et syndicats agricoles majoritaires évoquent de nouvelles techniques de sélection végétale ou « NBT » pour New Breeding Techniques, afin de pouvoir les utiliser plus largement.

Dans un avis publié en décembre, l'Anses s'est prononcée contre la Commission européenne, qui souhaite déréguler ces « nouveaux OGM ». Elle s'oppose à l'idée selon laquelle ces plantes NBT sont comparables à celles obtenues par les méthodes classiques de sélection des variétés, comme la bouture. Partageant cet avis, plus de 100 scientifiques ont adressé une lettre ouverte à l'instance bruxelloise, demandant que les éventuels risques posés par ces nouveaux OGM soient minutieusement évalués afin de protéger l'ensemble des citoyens.