La caigua régule le métabolisme lipidique
Le fruit du caigua, plante grimpante originaire du Pérou, est aussi appelé "concombre sauvage" . En plus de ses vertus amincissantes, on lui prête des propriétés intéressantes pour lutter contre le mauvais choléstérol, notamment chez les femmes en période de post-ménopause.
[Mis à jour le 03/05/2018] Le caigua est une plante aux vertus amincissantes originaire du Pérou. Ses graines donnent un fruit comestible appelé "concombre sauvage", encore utilisé principalement dans certaines recettes traditionnelles comme le « guisocaigua» (ragoût) ou la « caiguarellena» (caigua farcie de viande, de légume et d’œuf).
En Amérique du Sud, cette plante est très courante dès que l’on est en altitude. Grimpante et persistante, elle est facile à identifier car elle peut couvrir de grandes surfaces et monter jusqu’à cinq mètres.
Le bon et le mauvais cholestérol
En médecine traditionnelle, les shamans recommandent la consommation régulière du fruit de la caigua aux malades souffrant de surpoids ou d'excès de pression sanguine.
Ce sont les scientifiques péruviens qui, les premiers, se sont intéressés à la caigua et à son action sur le métabolisme des graisses. Bien qu'ils aient rapidement préssenti le rôle de la caigua dans le traitement du cholestérol, ce n’est qu’il y a dix ans qu’est venue la confirmation officielle de leurs présomptions. En effet, une équipe de chercheurs de l’université Cayetano Heredia a mené une étude sur soixante patients qui ont pris quotidiennement, pendant douze semaines, six gélules de caigua en poudre. Les résultats firent grand bruit chez les spécialistes du cholestérol puisque l’étude faisait apparaître non seulement une réduction d’environ 25 % du cholestérol LDL (considéré comme le mauvais cholestérol), mais aussi une augmentation de 42 % du cholestérol HDL (le bon cholestérol).
Post-ménopause: un allié
Les chercheurs se sont ensuite penchés plus particulièrement sur le cas des femmes qui ont passé la ménopause. Une étude a ainsi été menée sur deux échantillons de femmes : les unes en pré-ménopause, les autres en post-ménopause. Les
résultats font apparaître que l’effet de la caigua (à partir de 6 gélules par jour pendant douze semaines) serait beaucoup plus sensible chez les femmes en post-ménopause, en particulier sur la prise de poids et sur le taux de cholestérol dans le sang. La caigua apparaît ainsi comme une alliée dans cette période qui provoque une transformation profonde du métabolisme. La baisse de la sécrétion d’œstrogènes entraîne à la fois une modification du métabolisme des lipides et une disparition progressive de leur effet anabolisant. Lesquelles entraînent une augmentation spontanée de la masse grasse et une diminution de la masse musculaire généralement aggravée par une plus grande sédentarité et une consommation de sucres plus importante.
Attention toutefois, la caigua n'est pas un phyto-oestrogène. Il ne peut être considéré comme un substitutif hormonal mais seulement comme un allié utile pour la femme ménopausée sujette à l'hypercholestérolémie et à la prise de poids. On la consommera en tant que légume ou en gélules à raison de six par jour pendant 3 mois.
La caigua chez soi
La caigua peut facilement être plantée sous nos climats (en France, on l’appelle cyclanthère). Les fruits peuvent être cueillis dès qu’ils atteignent la taille d’un cornichon, la peau est alors encore verte. On peut les confire dans le vinaigre, les mélanger aux salades composées ou encore les employer comme légume (à faire sauter dans la poêle). Lorsqu’ils sont plus mûrs, ils peuvent être farcis ou cuits dans l’huile.
Semer en avril, en godets de tourbe, dans un endroit clair (température 12 °C), et repiquer à exposition ensoleillée à la mi-mai à deux mètres en tous sens.
Attention: la caigua se ressème facilement et peut rapidement devenir envahissante dans un petit jardin.