Dossier
Ostéoporose : comment stimuler la formation osseuse (1/4)
L’ostéoporose est une maladie osseuse asymptomatique, souvent diagnostiquée en cas de fractures non traumatiques. Objectifs des traitements : réduire la résorption osseuse et/ou stimuler la formation osseuse. Solutions à envisager : la phyto, l’alimentation et... les approches psycho-émotionnelles !
L’ostéoporose selon la morphologie
Notre squelette est l’équivalent de la charpente d’une maison. À ce titre, il nous renseigne sur la façon dont notre organisme peut être sujet à certaines faiblesses. L’homéopathie définit ainsi trois constitutions qui correspondent au terrain morphologique et dont découlent des points faibles, notamment squelettiques et articulaires. Antoine Nebel, médecin homéopathe suisse du début du XXe siècle, avait constaté que la sensibilité à certaines préparations minérales (les trois sels de calcium que sont le fluorure, le phosphate et le carbonate) correspondait à trois types morphologiques. Le type sensible de Calcarea Carbonica est un être trapu, bréviligne, à l’ossature épaisse, sujet à l’arthrose. Le type sensible de Calcarea Phosphorica est un être longiligne, avec un squelette fragile, des articulations fines, sujet aux troubles de la minéralisation osseuse et à l’ostéoporose. Quant à Calcarea Fluorica, c’est un être à la morphologie asymétrique, sujet aux malformations, notamment osseuses, comme l’ostéoporose.
L’ostéoporose est une atteinte du squelette caractérisée par une densité osseuse basse et des altérations de la microarchitecture de l’os (aussi appelée trame osseuse), exposant au risque de fractures. Il ne faut pas la confondre avec l’ostéopénie qui est un état intermédiaire, ni avec l’ostéomalacie qui est une décalcification osseuse généralisée due à une insuffisance de fixation du phosphore et du calcium. Normalement, l’os est en perpétuel renouvellement. C’est ce que l’on appelle le remodelage osseux. Deux types cellulaires y travaillent en équipe. Tous les jours, l’os ancien, abîmé, est détruit par les ostéoclastes spécialisés dans la résorption osseuse par l’intermédiaire d’enzymes ; il est remplacé par les ostéoblastes qui fabriquent de l’os sain en produisant les constituants de la matrice osseuse et en assurant la minéralisation du tissu. Il existe un équilibre étroit entre le processus de résorption et de formation osseuse garantissant la solidité des os. Nous allons voir comment l’alimentation, la phytothérapie ou les approches corporelles peuvent stimuler ce processus, qui se modifie avec l’âge.
L’ostéodensitométrie, un diagnostic incomplet
L’ostéodensitométrie est l’examen radiologique de référence permettant le diagnostic officiel de l’ostéoporose. Il est confirmé quand le T-score est inférieur à 2,5 écart-type. Si en plus, la personne a eu une fracture ostéoporotique, on parle d’ostéoporose sévère. Toutefois, cet examen reflète seulement la densité de l’os et non sa microarchitecture. L’ostéodensitométrie ne répond donc pas complètement à la question de la solidité des os et du risque de fracture.
La solidité de notre bâti dépend en partie de notre hérédité. Mais sous son apparente stabilité, l’os est un tissu vivant plus complexe qu’il n’y paraît. Matériau fondamental de la structure de notre organisme, il se forme et se répare. Par exemple, lorsqu’il est sollicité par des efforts physiques adaptés, il s’en trouve renforcer. On peut aussi voir nos os comme des réservoirs à différents minéraux, notamment le calcium et le phosphore. Or ceux-ci sont impliqués dans la plupart des processus métaboliques. Autant de raisons de prévenir la déminéralisation et ne pas laisser notre charpente se fragiliser.