Dossier
Ostéoporose : comment stimuler la formation osseuse (3/4)
L’ostéoporose est une maladie osseuse asymptomatique, souvent diagnostiquée en cas de fractures non traumatiques. Objectifs des traitements : réduire la résorption osseuse et/ou stimuler la formation osseuse. Solutions à envisager : la phyto, l’alimentation et... les approches psycho-émotionnelles !
Les nutriments en complément
L’alimentation a un rôle important à jouer dans l’apport des nombreux nutriments qui interviennent dans la minéralisation des os (calcium, phosphore, magnésium, soufre...). Concernant le calcium, si l’on en croit les campagnes de publicité, il faudrait consommer trois produits laitiers par jour, voire quatre pour les adolescents et les personnes âgées. Or aucune étude indépendante n’a montré leur intérêt dans la prévention de l’ostéoporose, pas plus qu’ils ne protègent du risque de fractures. En revanche, la tendance à un régime acidifiant riche en protéines animales, céréales et produits laitiers participe à la dégradation du tissu osseux. C’est d’autant plus vrai chez les personnes âgées dont les reins fonctionnent moins bien et sont donc moins capables de tamponner le déséquilibre vers l’acidose. Pour rétablir l’équilibre, l’organisme utilise le citrate et le bicarbonate de l’os, avec pour conséquence une altération de la structure osseuse et notamment du métabolisme du calcium. Il est donc important de privilégier une alimentation alcalinisante, riche en fruits et légumes, sans excès de sel, associée à une augmentation des apports en calcium végétal.
Ce régime doit être mis en place tôt, puisque le capital osseux est défini par la masse osseuse acquise à la fin de la croissance. Si le lait participe à la croissance du bébé, les solutions sont ensuite variées. Pour le goûter, pensez amandes...
, bananes, figues séchées et kiwis. Remplacez régulièrement les pâtes par des lentilles ou des haricots secs. Pour relever vos plats, utilisez du gomasio, un mélange de sel de mer et de graines de sésame grillées venant du Japon ; le gomasio noir en particulier, qui contient deux fois plus de calcium et de magnésium que le blanc.
Pour poursuivre les découvertes, essayez le varech vésiculeux (Fucus vesiculosus). Cette algue brune est commune le long des côtes de la Manche et du littoral atlantique. Elle se ramasse facilement à marée basse. Riche en minéraux (calcium, magnésium, potassium) et en oligo-éléments, elle est un excellent reminéralisant, mais contre-indiquée en cas d’hyperthyroïdie. Les adeptes des balades en forêt miseront sur l’ortie (Urtica dioica), une mine de calcium, de magnésium et de phosphore. En clair, une véritable amie du système osseux et de l’organisme en général. Sa haute valeur nutritive en fait une alliée à tous les âges, qu’on soit jeune ou moins jeune.
Un bain minéralisant
Pour retrouver l’esprit des bains thermaux d’antan, plongez dans un bain fortifiant et reminéralisant. Préparez une décoction de varech vésiculeux que vous verserez dans votre baignoire d’eau tiède. Comptez 3 litres de décoction pour un bain classique. Idéal en prévention, il détoxifie et tonifie. Prévoyez un bain de 15 à 20 minutes à 37 °C.
Ingrédients
300 g de varech vésiculeux séchés.
Mode d’emploi
1. Verser le varech dans une casserole remplie de 3 litres d’eau froide
2. Porter à ébullition et laisser bouillir à couvert pendant dix minutes.
3. Filtrer avec un chinois et verser le liquide obtenu dans l’eau du bain.
Oméga 3, toujours là !
Des études ont mis en évidence le rôle protecteur des oméga 3 sur la densité osseuse : ils diminuent la perte osseuse en affaiblissant les médiateurs de l’inflammation qui favorisent la destruction osseuse. Les acides gras oméga 6 activent quant à eux les ostéoclastes, et donc la résorption osseuse.
L’idéal étant de modérer les apports en oméga 6 et de privilégier la consommation de poissons gras (sardines, hareng, maquereau), de noix et d’huile de colza, sources d’oméga 3.
Le coup de pouce de l’ayurvéda
Le raisin de Galam, ou Cissus quadrangularis, est une plante médicinale qui nous vient d’Inde et du Sri Lanka, traditionnellement utilisée en médecine ayurvédique pour la guérison des fractures osseuses. Elle est connue du milieu sportif pour accélérer la guérison des blessures tendineuses et musculaires tout en calmant la douleur grâce à ses effets analgésiques et anti-inflammatoires. Des études ont mis en évidence la présence de stéroïdes, les kétostérones, qui participent à la régénération des tissus conjonctifs en inhibant les effets antianaboliques des glucocorticoïdes présents dans l’organisme. En conséquence, les fractures guérissent plus rapidement. Son utilisation devra se faire au cas par cas : le Cissus aurait aussi des effets œstrogéniques, ce qui impose certaines précautions du fait de la présence de phytohormones.