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Entorse, tendinite, rhumatismes : maîtriser l’inflammation (1/5)
Destinée à protéger l’organisme en cas de traumatisme, une inflammation peut parfois s’installer et engendrer des douleurs chroniques, notamment au niveau articulaire. Fort heureusement, que vous souffriez de polyarthrite rhumatoïde ou d’une simple entorse, des plantes bien connues peuvent vous aider à atténuer les symptômes douloureux et à moduler la réponse inflammatoire.
L’inflammation, un processus normal
Une agression infectieuse, un traumatisme ou des microtraumatismes répétés, une brûlure, une irradiation, tous ces événements vont provoquer un processus physiologique particulier : l’inflammation. Celle-ci est aussi déclenchée lors d’altérations diverses des tissus, dans les cancers, les maladies auto-immunes et également lors d’allergies. Cette réponse de l’organisme à une agression comporte différents stades d’évolution dont le but ultime est la réparation des lésions et le retour à la normale pour les tissus agressés.
Tout commence par une phase dite vasculaire qui entraîne congestion, oedème localisé et passage des cellules de l’inflammation dans les tissus concernés par la lutte, aidées de nombreux facteurs chimiques qu’elles sécrètent. Puis ces cellules procèdent à la détersion des tissus lésés, ce qui permet la phase de résolution, sous réserve de l’arrêt de l’agression initiale, où d’autres substances sont mobilisées (plusieurs interleukines) ainsi que la surrénale par le cortisol. L’objectif : revenir à...
; l’état initial. L’inflammation est donc une nécessité pour l’organisme dont il faut respecter le déroulement pour ne pas en perturber la finalité.
Le processus peut se dérégler. Il peut être inadapté dans son objet (maladies auto-immunes où le sujet attaque ses propres tissus, allergie où il réagit à la présence d’une substance banale qu’il assimile à une agression) ou dans son intensité (oedème inflammatoire gênant, réaction douloureuse). Il peut aussi perdurer et ne pas trouver de résolution (inflammations chroniques), se compliquer (thrombose, fibrose, sclérose, cancérisation) ou persister de façon permanente mais à bas bruit.
Un certain nombre de facteurs, dont le mode de vie, favorisent la dérive pathologique de la réaction inflammatoire. Dans tous ces cas, il faut intervenir. Un certain nombre de plantes sont nos alliées pour moduler la réponse inflammatoire lorsqu’elle est nécessaire, pour l’éviter lorsqu’elle est inadaptée, ou pour la résoudre lorsqu’elle s’éternise. D’autres encore vont apaiser les conséquences de l’inflammation, comme les douleurs ou les gonflements. Voyons comment ces traitements trouvent une application en cas de rhumatisme.
L’arsenal des plantes
L’inflammation peut être considérée comme une guerre dont le but est de neutraliser l’ennemi, sécuriser les tissus et nettoyer toute trace de combat. Cette guerre comporte des corps d’armée spécialisés. Les soldats sont les cellules de l’immunité (polynucléaires, lymphocytes, macrophages, natural killers, etc.) et les armes des molécules synthétisées par les soldats (leucotriènes, thromboxane, cytokines, dont le TNF et certaines interleukines, etc.), se potentialisant les unes les autres dans des phénomènes de cascade. Les plantes, celles connues comme le chou ou comme l’harpagophytum et celles moins connues comme la bugle rampante, vont avoir des effets ciblés sur tel ou tel combattant, arme ou effet d’arme. Elles seront choisies en fonction du type de conflit ou… d’enlisement de conflit. Ce sont des pacificatrices !
L’inflammation est un sujet pluriel ! Cette réponse de l’organisme à une agression présente en effet plusieurs visages. Tout comme sont nombreux les anti-inflammatoires naturels qui soignent ces pathologies, notamment rhumatismales. Pour que ces traitements soient plus efficaces, il est bon de comprendre comment ces plantes ont elles aussi des actions nuancées, à la fois préventives, modulatrices et curatives.