Dossier
Troubles du sommeil, les clés de la sérénité (3/5)
Stress, surmenage, digestion difficile, douleurs, déprime, mauvaises habitudes au coucher... Quelles que soient leurs causes, les troubles du sommeil perturbent l’équilibre et la santé. Associées à une bonne hygiène de vie, les vertus calmantes et sédatives des plantes aideront à retrouver un sommeil naturel et réparateur.
Sommeil : se jeter dans les bras de Morphée... et y rester!
S’endormir... Si, en temps normal, cela survient en quinze minutes, cela peut se produire tard dans la nuit, voire au petit matin dans les cas extrêmes.
Sans parler des réveils nocturnes ou très matinaux, qui laissent aussi les dormeurs exsangues. Une bonne hygiène de sommeil est indispensable pour contourner ces écueils, de simples mesures suffisant parfois à venir à bout de mauvaises nuits. Exit les excitants, tabac, caféine, théine et les activités intenses – physiques ou intellectuelles – le soir. Ils excitent le cerveau et perturbent les signaux naturels du sommeil, bâillements et paupières lourdes. Sanctuaire du repos, la chambre à coucher doit être le plus zen possible : pas d’appareils électroniques, une décoration sobre et une température à 19-20 degrés.
Côté phytothérapie, certaines plantes à action sédative puissante sont précieuses pour aider à sombrer dans les bras de Morphée, et à y rester. Parmi elles, la valériane (Valeriana of cinalis), dont les Grecs vantaient déjà les vertus hypnotiques, en dépit de l’odeur nauséabonde de ses racines fraîches. Sa réputation de «vallium végétal» a été corroborée par la recherche, avec des effets comparables à un somnifère de type benzodiazépine. Autre plante à l’odeur fétide, longtemps mal aimée mais aux intéressantes propriétés inductrices de sommeil: la ballote noire (Ballota nigra). Appelée aussi marrube noir, cette plante des chemins est un antispasmodique respiratoire et digestif, qui calme les affections nerveuses.
Autre grande...
anxiolytique, la passiflore (Passiflora incarnata). Découverte par les missionnaires espagnols qui voyaient dans cette fleur singulière les signes de la passion du Christ, elle calme les palpitations, régule l’humeur et provoque un net ralentissement de l’activité de l’organisme. Elle doit son activité sédative à la présence de certains avonoïdes et alcaloïdes de la famille des harmalines. Enfin, signalons les cônes de houblon (Humulus lupulus), dont la tradition raconte que ceux qui les récoltaient avaient tendance à s’endormir à la tâche... Souvent associée à la valériane, la plante présente une forte activité œstrogénique, ce qui la rend intéressante en cas d’insomnie liée à des symptômes de la ménopause.
D’usage souple, les plantes sont de vraies aides en cas de réveil nocturne. Gardez à portée de mains une dose de votre plante ou mélange préféré (concentré hydro alcoolique, gélule...). Sachez que leurs principes actifs agiront au bout d’une demi-heure. Profitez de ce temps pour respirer profondément et évitez de vous lever pour ne pas perturber votre rendormissement.
Tisane - «Nuit profonde»
De Michel Pierre, Herboristerie du Palais Royal.
Ce mélange de plantes sédatives facilite l’endormissement et évite les réveils nocturnes. La mélisse aide en outre à une bonne digestion.
Ingrédients : Houblon (cônes) • passiflore (parties aériennes) • mélisse (feuilles) • aubépine (sommités fleuries) • valériane (racines) ou, si le sommeil est vraiment perturbé, 30 gouttes de concentré hydro-alcoolique.
Mode d’emploi Laisser bouillir 3 minutes, puis infuser 10 minutes. À boire une demi-heure avant de se coucher. Pour une tasse, environ une cuillère à soupe de chaque plante séchée, à mélanger à parts égales.
Automassage de préparation au sommeil
Ce protocole de do-in, technique énergétique chinoise, vise à calmer le yang, en lien avec l’action, et favoriser l’énergie d’intériorité yin favorable au sommeil. À pratiquer en conscience en 3 minutes le soir, assis, ou en journée en cas de tensions.
Proposé par la thérapeute Maud Ernoult, auteur de « La Philosophie du Tao en pratique » (Éd. Le Souffle d’or).
Phase 1 La respiration. Faites six mouvements respiratoires en inspirant et en expirant profondément par le nez (sauf le premier, qui s’expire par la bouche). Prenez conscience du mouvement de votre cage thoracique.
Phase 2 La tête. Faites une série de pressions sur tout le crâne, mains à plat. Les mains en coupe, effectuez des mouvements de digipression le long de la ligne médiane au sommet du crâne. Faites de légers lissages autour des oreilles.
Phase 3 Les pieds. Faites tourner vos chevilles dans les deux sens, puis lissez les faces internes et externes des pieds. Disposez vos deux pouces le long de la ligne médiane de la voûte plantaire et effectuez des lissages de l’intérieur vers l’extérieur. Terminez par un lissage plus appuyé des talons.