Plantes et Santé Le magazine de la santé par les plantes

Addictions Sortir de l’engrenage (2/5)

Tabac, somnifères, pulsions sucrées, internet… certaines substances ou comportements suscitent une dépendance au quotidien qui nous laisse quelque peu désemparés. Là où l’on voyait auparavant un vice ou une déviance, la médecine parle aujourd’hui de véritable maladie. Nombre de plantes peuvent nous aider à sortir de l’engrenage infernal de l’addiction ou à ne pas y plonger.

Rhodiola

Plantes pour se libérer du tabac

Notre cerveau se laisse séduire par des substances psychotropes telles que l’alcool, le tabac  et le cannabis, malgré leurs fâcheuses conséquences sur notre santé. Si elles agissent toutes sur le système dopaminergique et le circuit de la récompense, chacune a sa particularité.

L’éthanol contenu dans l’alcool provoque ainsi un ralentissement général de l’organisme et interfère avec d’autres neurotransmetteurs comme les endorphines, un anti-douleur, et la sérotonine, qui a un impact sur l’humeur. La nicotine du tabac mime l’action de l’acétylcholine, un neurotransmetteur qui assure la communication entre les neurones et les muscles : l’effet est notamment une augmentation de la concentration et de la détente. Quant au THC du cannabis, il se fixe sur les mêmes récepteurs que les cannabinoïdes endogènes qui jouent un rôle anti-douleur.
 

« Il faut considérer ces spécificités lorsqu’on veut s’appuyer sur certaines plantes pour supprimer le manque que l’on ressent à l’arrêt d’une molécule psychotrope », souligne le Dr Marc Beck, médecin généraliste phytothérapeute. Il prend l’exemple du tabac : « Il agit sur les récepteurs à GABA, neurotransmetteur qui inhibe le système nerveux, il empêche la destruction de la dopamine et il entraîne un déficit de sérotonine. » Le médecin conseille donc des plantes dites « GABAergiques », telles que la passiflore et la valériane. Le Dr Beck propose aussi de compenser le déficit en sérotonine avec des plantes comme la rhodiole, le millepertuis et la griffonia. Cette dernière est LA plante des déficits en sérotonine, apportant à l’organisme son précurseur, le 5-HTP. « La rhodiole agit au même niveau que la nicotine, inhibant la monoamine oxydase B (MAO B), une enzyme chargée de dégrader la...

dopamine », explique le médecin ; en outre, elle diminue la fatigue, symptôme fréquent lors des sevrages. Le millepertuis, lui, améliore l’humeur en impactant peu sur le GABA, en boostant notre dopamine, mais surtout notre sérotonine. La teinture d’avoine (50 gouttes matin, midi et soir dans un peu d’eau) est aussi intéressante lors du sevrage. Une de ses molécules, la gramine, est très proche de la dopamine et de la sérotonine, d’où un effet tranquillisant.

Si possible, et contrairement à d’autres substances, il vaut mieux arrêter brutalement le tabac, car seulement deux cigarettes par jour entretiennent la mémoire du corps. « On peut recourir à l’hypnose ou utiliser des patchs », conseille le médecin. Les événements stressants, en faisant augmenter le cortisol, font chuter les neurotransmetteurs, appelant un shoot de nicotine pour compenser. Pour ne pas craquer, pendant une période à risque de rechute, le Dr Marc Beck recommande plusieurs plantes adaptogènes : l’éleuthérocoque, à l’action dopaminergique, et le ginseng, anxiolytique et GABAergique.

Arrêter la cigarette

Pendant 3 à 4 mois
• Extrait standardise de plantes fraiches de passiflore et de valériane (Phytostandard) : 1 gélule de chaque 2 a 4 fois par jour.
• EPS de rhodiole + griffonia ou EPS de millepertuis + griffonia (demander le mélange a son pharmacien) : 5 ml matin et soir.
• Du magnésium, car le stress le fait chuter.
 Le protocole du Dr Marc Beck, médecin généraliste phytothérapeute

Un roll-on pour agir sur le système limbique

Le circuit de la récompense se situe dans une aire du cerveau appelée système limbique, intimement liée a l’odorat. L’olfactotherapie apparait donc comme une réponse très pertinente a l’addiction. Voici un mélange d’huiles essentielles (HE) qui, utilise en olfaction et sur les points énergétiques, permet une désaccoutumance plus facile : par un meilleur ancrage, une valorisation de notre force intérieure et l’évacuation de l’anxiété. Les propriétés de l’olfaction étant puissantes et pouvant faire ressortir des émotions enfouies, commencer progressivement.

À faire
Préparation
Pour un roll-on de 5 ml, verser 30 gouttes de chacune des HE suivantes : basilic exotique (Ocimum basilicum var. basilicum), myrte vert (Myrtus communis), cedre de l’Atlas (Cedrus atlantica), kunzea (Kunzea ambigua) et menthe poivrée (Mentha x piperita).

Utilisation
1 ou 2 passages de roll-on sur le plexus solaire et sur l’intérieur des poignets, 2 a 3 fois par jour, ou lorsque l’envie de tabac se fait sentir. Respirer au flacon plusieurs fois par jour. Recette de Mélanie Dupuis, herbaliste,
www.gratteronetchaussons.fr

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