Triste anniversaire pour l’accord de Paris sur le climat
Alors que l’accord climatique de Paris souffle sa cinquième bougie ce samedi. L’ONU alerte sur le manque d’efficacité des politiques de réduction de gaz à effet de serre.
Il y a cinq ans, jour pour jour, la signature de l’accord de Paris par 197 pays nous laissait espérer un tournant décisif dans la lutte mondiale contre le dérèglement climatique. Les États du monde entier établissaient alors, un programme ambitieux permettant de limiter la hausse des températures à moins de 2 °C en 2030. Mais les États peinent à respecter leur engagement. En 2018, seuls 16 pays appliquaient les résolutions qu’ils avaient posées de manière volontaire après le sommet (Algérie, Canada, Japon, Norvège…) et 58 pays avaient adopté des lois et pris des mesures nationales concrètes(1). Le retrait des États-Unis en 2019 était un nouveau coup dur pour la lutte contre le changement climatique. Aujourd’hui, malgré le ralentissement de l’activité économique du fait de la pandémie, la situation ne s’est pas améliorée, au contraire.
Des objectifs loin d’être atteints
Le rapport de l’ONU au travers de son organisation, la PNUE (Programme des Nations unies pour l'environnement) tire la sonnette d’alarme. L’institution onusienne, avertit que l’objectif des 2 °C est loin d’être atteint. Selon elle, la petite pause liée à la pandémie de Covid-19 a une conséquence « négligeable » sur le climat. En effet, la baisse exceptionnelle d’émission de CO2 d'environ 7 % enregistrée en 2020 qui est tout de même un chiffre historique ne suffira pas à faire pencher la balance. Elle n'aura qu'un impact à la baisse de 0,01 degré sur le réchauffement d’ici à 2050. De plus, le confinement de la population n’est pas une solution viable comme le rappelle la directrice du PNUE, Inger Andersen « la solution n'est pas de confiner le monde entier et de priver 1,9 milliard de jeunes d'éducation ».
Cependant, de ce bilan alarmant, l’ONU espère que les pays en tireront les leçons qui s'imposent et que de cette pandémie puisse naître une « relance verte » respectueuse des enjeux environnementaux.