Stimuler le collagène de sa peau
Les suppléments de collagène et autres cosmétiques « boosteurs » de collagène font fureur. Il existe aussi des plantes qui favorisent la production de cette molécule de manière endogène. Découvrez lesquelles sont réellement efficaces et quelles sources sont à favoriser.
Plus 40 % d’hydratation de la peau, plus 25 % d’élasticité, plus 15 % de luminosité et des rides diminuées de 18 %… Les résultats d’une nouvelle étude chinoise publiée en juin dernier sur l’efficacité des suppléments en collagène marin font rêver. Si le collagène semble devenu le nouveau geste beauté, il y a toutefois deux ou trois choses à savoir pour en tirer les meilleurs bienfaits pour votre derme. Protéine la plus abondante du corps, le collagène s’y trouve sous vingt-huit formes différentes – les plus connues étant les types I, II et II – qui jouent chacune un rôle spécifique dans le soutien de nos cartilages, nos tendons ou notre peau. Cette dernière étant principalement constituée de collagène, c’est lui qui l’aide à rester dense et ferme. C’est pourquoi, avec l’âge et la baisse naturelle du taux de collagène produit par le corps, la peau paraît moins ferme. Par ailleurs, des facteurs extérieurs comme les UV accentuent encore sa dégradation naturelle. Ainsi, protéger votre peau du soleil sera le premier geste à adopter pour vous préserver des rides et ne pas léser votre production naturelle de cette protéine.
Ne vous ruez pas non plus sur les crèmes, masques et autres cosmétiques au collagène car seul celui pris en interne présente réellement de l’intérêt. Intégrées dans un soin cutané, ses molécules (assez grosses) peinent à pénétrer le derme et semblent inefficaces. Vous pouvez, en revanche, favoriser les aliments riches en collagène comme l’os à moelle ou le bouillon d’os, ou ceux qui contribuent à sa synthèse : produits laitiers, saumon, œuf, avocats, etc. Si vous...
préférez éviter de consommer des ressources animales, il existe des alternatives végétales qui aident à augmenter votre production naturelle.
La production de collagène boostée par certaines plantes ?
- Le bakuchiol est un actif 100 % végétal extrait des graines de bakushi (Psoralea corylifolia) qui stimule notre production naturelle de collagène. Il possède donc des propriétés antirides et raffermissantes, en plus d’atténuer les taches cutanées causées par le soleil. Certaines marques comme Lavera ou Aroma-Zone proposent des crèmes, huiles et sérums contenant du bakuchiol, présenté comme une alternative végétale naturelle à un autre actif qui fait fureur, le rétinol, pour sa capacité à uniformiser la peau et à accélérer son renouvellement cellulaire. Dépourvu d’effets irritants ou photosensibilisants, le bakuchiol s’avère également idéal pour réguler et purifier les peaux à imperfections.
- Une poudre de collagène issue à 100 % de sources végétales, c’est ce que propose la marque française Kaya. Comme le collagène n’existe pas à l’état végétal, la marque a « reconstitué les 18 acides aminés du collagène humain » à partir d’un mélange d’acides aminés végétaux issus des algues, du lichen ou de graines de chia auxquelles sont ajoutés trois « inducteurs » naturels de collagène : la vitamine C, le ginseng et la gotu kola (Centella asiatica). Ce cocktail visant à apporter tout ce qu’il faut au corps pour l’inciter à augmenter sa production naturelle de collagène, constitue une alternative vegan aux collagènes marins et bovins.
Pour vous assurer des doses plus régulières et élevées, les compléments alimentaires sont à votre disposition. Toutefois, le seul type de collagène ayant prouvé ses effets sur la peau est celui de source animale, particulièrement issu de sources marines (principalement de la peau, des arêtes ou des écailles des poissons), plus efficace que celui issu du bœuf ou du poulet. Favorisez alors les collagènes de sources marines de type I ou II, et surtout « hydrolysés », c’est-à-dire dont la taille des molécules a été diminuée en laboratoire afin de les rendre mieux assimilables par l’organisme (veillez à ce que l’hydrolysation soit inférieure ou égale à 5 kDa, ce qui assure une biodisponibilité supérieure à 90 %).
Le collagène marin a pour autre avantage un goût neutre qui permet de l’intégrer facilement à votre café ou boisson matinale, voire dans des barres de céréales maison. La dose à ingérer varie selon les effets désirés. De même, il faut savoir que votre prise de collagène ne sera optimale que si vous bénéficiez d’apports corrects en vitamine C. Petit bonus supplémentaire : une prise de collagène favorisera au passage le confort articulaire et bénéficiera à l’ensemble du corps.
Quelle dose pour quels effets ?
La plupart des études s’accordent à dire que le collagène hydrolysé apporte des résultats visibles au niveau cutané dès trois mois de supplémentation à raison de 2,5 g par jour. Toutefois, des effets semblent plus visibles à partir 5 à 10 g de prise quotidienne. Ainsi, si vous consommez du collagène pour un effet esthétique (diminution des rides, teint plus lumineux, peau repulpée), la dose recommandée est de 5 g par jour en début de cure (durant un à trois mois) puis 2,5 g par jour en cure d’entretien (au-delà de trois mois). Des effets sur le cartilage et les articulations demandent des doses plus élevées (10 g en cure d’attaque puis 5 g en entretien).
à savoir
De légers troubles intestinaux peuvent apparaître en début de cure. Il vous suffit alors de diminuer la dose pour vous habituer aux effets du produit qui disparaissent généralement en une dizaine de jours.