Riz, pâtes, légumes... Réutilisez vos eaux de cuisson
L'eau est précieuse et il nous faut l'économiser au maximum. Lorsqu'on l'emploie pour cuire les aliments, elle se charge en substances qui lui procurent des propriétés, à valoriser au jardin, à la maison ou encore pour des soins cosmétiques.
Nos robinets, qui nous procurent l’eau potable à volonté, nous font oublier qu’il s’agit d’une ressource rare car moins de 3 % de l’eau terrestre est douce. En cuisine, apprenez à valoriser celle qui vous sert à cuire vos aliments, à commencer par l’eau de cuisson des légumes : elle procure un bouillon excellent en cas de fatigue et de convalescence. « Elle peut remplacer le lait dans vos recettes de béchamel ou de quiche, conseille Isabelle Delabarre, spécialiste des astuces zéro déchet*. Je la congèle dans des bacs à glaçons pour la conserver ». Si vous n’avez pas ajouté de sel et que les légumes que vous avez cuits ne contiennent pas de pomme de terre, vous pouvez l’employer, après refroidissement, comme engrais pour vos plantes d’intérieur ou d’extérieur. L’eau de cuisson des œufs, riche en minéraux, procure un autre fertilisant de récup’.
En revanche, les eaux de cuisson des pommes de terre, à l’instar de celle du riz et des pâtes, du boulgour, du millet, du quinoa et des lentilles, contiennent de l’amidon à l’effet antigerminatif. Employez-les pour...
désherber vos parterres de fleurs, votre potager ou vos allées, encore chaude et salée afin d’en augmenter l’effet désherbant. Ces eaux de cuisson sont aussi dégraissantes, idéales pour lessiver votre évier ou votre plan de travail ! L’eau de cuisson des pâtes est parfaite, refroidie, pour préparer une pâte à pizza maison, pour désépaissir une sauce tomate mais aussi pour le trempage des haricots et autres légumes secs.
Il y a de nombreuses autres façons de valoriser et d’économiser l’eau à la maison : l’eau de cuisson des pois chiches procure le précieux aquafaba qui se comporte comme du blanc d’œuf lorsqu’il est battu. Soyez sobre dans le lavage de vos légumes fraîchement cueillis au potager, les adhérents des Amap le savent, ils sont souvent recouverts de terre : plutôt que de les laver quinze fois dans l’essoreuse, faites-les tremper un quart d’heure pour les nettoyer. Enfin, si vous disposez d’un récupérateur d’eau de pluie, utilisez-le en toutes saisons pour l’arrosage de vos plantes, mais aussi en hiver pour laver le sol ou comme alternative à la chasse d’eau.
La technique du seau
Un pommeau de douche normal a un débit de 20 à 30 litres par minute. « Pour toujours penser à recueillir l’eau froide, qui sinon est perdue lorsque vous attendez qu’elle soit assez chaude pour prendre votre douche, placez un seau dans votre salle de bains », recommande Isabelle Delabarre. Cette eau peut notamment servir aux toilettes, versée dans la cuvette en alternative à la chasse d’eau.
Après-shampoing à l’eau de riz
L’eau de riz est bien connue comme remède de grand-mère anti-diarrhée et globalement en cas d’inconfort digestif, à boire froide ou tiède, au quotidien, jusqu’à amélioration des symptômes. Mais elle procure aussi des soins de beauté, notamment au niveau capillaire, afin de discipliner et fortifier la chevelure.
- Faites cuire pendant une vingtaine de minutes 1/2 verre de riz – blanc, semi-complet ou complet – sans le rincer au préalable, dans quatre verres d’eau.
- Récupérez et laissez refroidir l’eau d’aspect laiteux. Transférez-la dans une bouteille pour faciliter son utilisation.
- Après le shampoing, rincez votre chevelure avec l’eau de riz et si possible, laissez poser une dizaine de minutes en masque. Rincez à l’eau claire et démêlez, facilement, vos cheveux.
À savoir : En Asie, l’eau de riz est aussi appliquée sur la peau pour ses vertus hydratantes et matifiantes. Utilisez-la au quotidien en lotion pour le visage. Elle se conserve au réfrigérateur deux à trois jours.