Vous prendrez bien une petite « kamomille » ?
Marion Blandin prend beaucoup de plaisir à mettre en valeur une centaine de plantes sèches dans son herboristerie parisienne, Kamomille. Et à défendre un métier pour lequel elle s'implique de différentes façons.
J'ai toujours été intéressée par les soins naturels, les produits sains… que j'ai testés sur moi et sur mes proches ! Et c'est comme ça qu'en plein Covid, j'ai décidé de me former à l'École des plantes de Paris. Après un burn-out, j'ai compris qu'à 40 ans, il fallait que je passe à autre chose. D'autant que pendant le Covid, on a senti un regain d'intérêt pour le thème de la santé au naturel. Aussi, après avoir monté un site marchand, j'ai tout de suite imaginé ouvrir une herboristerie quand j'ai trouvé ce local bien placé dans le 15e arrondissement de Paris. C'est très gratifiant de se réapproprier les connaissances sur les plantes et de les mettre en adéquation avec chaque personne qui franchit le seuil de la boutique. À Paris, entre les férus de tisane, ceux qui ont fait quelques recherches sur internet et ceux qui viennent vous voir comme si vous étiez leur...
dernière chance, c'est très diversifié. Mais quel que soit le profil, il faut garder le même cap éthique : je ne suis pas là pour nourrir des croyances – suite à un buzz sur les réseaux sociaux annonçant que l'on pouvait perdre 20 kilos avec les fleurs de Bach, j'ai dû faire un gros travail de pédagogie ! Au vu de la société dans laquelle nous vivons, cela me semble très important de prendre le temps d'expliquer. Par exemple, on m'a beaucoup sollicitée sur l'huile essentielle de romarin à cinéole pour améliorer la mémoire. À chaque fois, je donne les consignes pour que le client l'utilise de façon optimale. C'est aussi pour défendre ce métier que j'ai participé à la mise en place de l'Association des herboristeries de France (Assoherbofrance.fr). C'est important d'exercer dans un cadre sûr tout en partageant la passion des plantes. Ça crée du lien… y compris avec les médecins et pharmaciens qui m'envoient des patients. Ainsi, je diversifie mon activité en animant des ateliers pour les entreprises, et quand je réalise les mélanges devant le client, en montrant les plantes choisies avec soin chez des petits producteurs, j'en profite pour donner des informations sur l'endroit où elles ont été cueillies, comment elles ont été séchées… II y a tellement à dire sur les plantes ! Propos recueillis par Isabelle Saget
À essayer
Tisane du bien-vieillir
Herboristerie Kamomille, 111, rue du Théâtre, 75015 Paris Kamomille.com – Infokamomille@gmail.com