Biologie végétale
Une santé végétale de fer
Si le fer nourrit les plantes, il nourrit également les bactéries qui peuvent les mettre en danger. C'est pourquoi, naturellement, lorsque les plantes se sentent menacées par des bactéries nocives, elles préfèrent se priver de fer pour en priver également l'« ennemi », ce qui a pour effet d'altérer leur croissance. Une technique adaptative qui peut malheureusement modifier l'ensemble du microbiome autour des racines et augmenter la disponibilité du fer pour les bactéries nocives vivant à proximité.
En étudiant ce phénomène sur des arabettes des dames (Arabidopsis thaliana, une plante très utilisée comme modèle dans les études scientifiques), des chercheurs ont remarqué que lorsque les plantes se retrouvent dans des environnements pauvres en fer, elles deviennent également plus résistantes aux attaques bactériennes, ce qui a conduit à la conclusion que la voie génétique de signalisation de la carence en fer et le système immunitaire des plantes sont profondément liés. Une information qui permettra d'apprendre à optimiser la santé des plantes en ces temps de réchauffement climatique, mais qui pourrait fort bien s'appliquer également aux hommes et aux animaux, selon les chercheurs.
« Spatial IMA1 regulation restricts root iron acquisition on MAMP perception », Nature, 10 janvier 2024.
« Iron influences plant immunity and may promote resiliency against climate change », Eurekalert.org, 10 janvier 2024.