Dossier
Les fabuleux pouvoirs de notre nez (1/5)
Longtemps négligé, le nez apparaît depuis la crise sanitaire comme l'un de nos organes les plus étonnants. Maître de notre respiration mais aussi de notre odorat, il est en lien avec de nombreuses fonctions essentielles telles que le goût, la mémoire ou encore le désir. Orthophonistes, chercheurs, aromathérapeutes nous guident afin d'apporter à notre nez toute l'attention qu'il mérite.
Les fabuleux pouvoirs de notre nez
Longtemps négligé, le nez apparaît depuis la crise sanitaire comme l'un de nos organes les plus étonnants. Maître de notre respiration mais aussi de notre odorat, il est en lien avec de nombreuses fonctions essentielles telles que le goût, la mémoire ou encore le désir. Orthophonistes, chercheurs, aromathérapeutes nous guident afin d'apporter à notre nez toute l'attention qu'il mérite.
Dans les îles Andaman de l’océan Indien, les Onges – population en grande partie disparue – fondent leur compréhension du monde sur les odeurs et sur le nez. Ainsi, pour demander « Comment vas-tu ? », ils disent « Comment va ton nez ? ». Mais dans nos cultures occidentales, comparés aux autres sens et organes, le nez et l’odorat ne font pas le poids ! Du moins, tant que ce dernier fonctionne bien. On l’a vu durant la crise sanitaire du Covid, la perte d’odorat ou anosmie impacte de manière parfois importante notre qualité de vie et génère une vraie souffrance. Tapissé de millions de neurones et de 400 récepteurs olfactifs, notre nez nous permet en effet de détecter des milliards d’odeurs, et s’adresse directement au système limbique, le « cerveau émotionnel ». Ainsi, l’odorat influence grandement notre état psychologique et nos comportements, tout en nous livrant des informations sur l’environnement et en nous apportant du...
plaisir, notamment gustatif. Il est également en lien avec notre horloge biologique (la capacité olfactive est maximale vers 21 heures), mais aussi avec notre être profond. Car bien qu’on le fasse de manière inconsciente, le simple fait de sentir notre propre odeur est rassurant et nous fait nous sentir vivant.
Par ailleurs, n’oublions pas que c’est grâce à notre nez que nous respirons (20 000 litres d’air en moyenne traversent chaque jour nos fosses nasales). À chaque inspiration, les cils protecteurs qui tapissent l’intérieur de nos narines filtrent les particules de pollution, les bactéries, la poussière et autres virus agressifs présents dans l’air. Ce faisant, notre nez peut être une porte d’entrée pour des pathogènes, mais aussi une barrière qui évite qu’ils n’aillent plus loin, provoquant les fameuses infections ORL.
Malgré tout, nous malmenons et saturons très souvent notre nez, en l’exposant à de nombreux polluants ou en multipliant les odeurs synthétiques, ce qui, dans certains cas, fragilise la muqueuse olfactive et la rend plus vulnérable aux pathogènes présents dans l’air.
Heureusement, il est possible de corriger le tir. Notre odorat, qui se développe in utero via les arômes de l’alimentation maternelle, s’éduque et s’affine très rapidement avec un peu d’entraînement et beaucoup d’attention. Un bon moyen de gagner en plaisir lorsque nous mangeons ou buvons du vin, mais aussi lorsque nous faisons l’amour. C’est également une manière d’apprécier en conscience les vertus relaxantes et positivantes de certaines odeurs, comme celles des agrumes, ou encore d’éveiller notre mémoire olfactive. De bonnes raisons, en somme, d’explorer toutes nos capacités et attirances olfactives.
S’ancrer avec le cèdre
Olfactothérapie
L’odeur boisée, sèche, chaude avec des facettes citronnées du cèdre de l’Atlas (Cedrus atlantica) est une invitation à l’ancrage, à nous restructurer avec persévérance et confiance. Respirez profondément cette huile essentielle extraite d’arbres millénaires de la région du Moyen Atlas marocain au flacon, en diffusion ou à l’aide d’un stick inhalateur afin de calmer le flux de pensées, et de profiter de son aura protectrice. Ne pas pratiquer chez la femme enceinte et allaitante, l’enfant et les épileptiques.