Trois plantes d’intérieur contre la pollution
On entend régulièrement parler du pouvoir anti-pollution de certaines plantes dans nos habitations... Récemment, une équipe de chercheurs anglais a démontré l'efficacité de trois plantes d'intérieur, pour lutter notamment contre le dioxyde d’azote.
Alors que les pics de chaleur signent aussi le retour des pics de pollution en ville, il est important de rappeler que cet air malsain s’infiltre aussi dans nos habitations. Parmi les gaz les plus susceptibles d’entrer ainsi à l’intérieur, on trouve le dioxyde d’azote (NO2), un des polluants majeurs de l’air que nous respirons. Ce gaz, produit généralement par les moteurs à combustion (voitures, camions, autobus…) ou par les centrales thermiques, peut représenter un réel risque pour la santé pulmonaire. Ainsi, selon l’association écologique Respire, le dioxyde d’azote est un facteur de risque dans le cadre des bronchites asthmatiques chez l’enfant et contribue à une diminution des capacités pulmonaires (tous âges confondus) « aux concentrations actuellement mesurées dans les villes d’Europe et d’Amérique du Nord ».
S’il est difficile de s’en prémunir en extérieur (certains masques antipollution en font néanmoins la promesse), une récente étude anglaise a mis en exergue l’efficacité de trois plantes capables de faire baisser le taux de dioxyde d’azote en environnement clos. Il s’agit de la fleur de lune (Spathiphyllum wallisii), du dragonnier parfumé (Dracaena fragrans) et de la plante ZZ (Zamioculcas zamiifolia). Les résultats de l’expérimentation menée par l’université de Birmingham en partenariat avec la Royal Horticultural Society (RHS) ont montré qu’en seulement une heure, chacun des végétaux étaient capables d’éliminer la moitié du NO2 présent dans une chambre et jusqu’à 20% du gaz dans un bureau (environ 15 m2) mal ventilé soumis à niveau élevés de pollution atmosphérique ! Cependant, les chercheurs précisent que l’influence des plantes sur le taux de dioxyde d’azote dépend de la taille de la pièce. Il est alors primordial, pour les grands espaces, de multiplier les végétaux, mais également de bien aérer le logement, en évitant les heures de pointe et les pics de pollution.
Attention si vous avez des animaux !
Ces plantes ne font pas très bon ménage avec les animaux domestiques, dont les chiens et les chats. Elles sont toxiques pour nos animaux de compagnie en cas d’ingestion.
Des plantes dépolluantes et faciles d’entretien
Ces trois plantes d’intérieur n’ont pas été choisies au hasard par les chercheurs. En effet, elles sont déjà connues pour leur potentiel dépolluant contre diverses molécules toxiques (formaldéhyde, ammoniac, fumée de cigarette…). De plus, elles sont assez communes et donc faciles à trouver en magasin spécialisé ou en pépinière, à un prix tout à fait raisonnable. Quant à leur entretien, voici quelques conseils :
- La fleur de lune ou lis de la paix, est une plante issue de la famille des Aracées (Araceae). Elle n’a besoin que d’une faible luminosité, la température de la pièce doit être modérée (15-22 °C) et son terreau toujours humide.
- Le dragonnier parfumé appartient à la famille des Agavacées (Agavaceae). Le genre Dracaena compte quarante espèces différentes, originaires pour la plupart d’Afrique et d’Asie équatoriales. Le Dracaena fragrans, lui, a besoin d’une certaine luminosité, mais sans être directement exposé au soleil. De plus, il ne supporte pas les températures inférieures à 18 °C. Préférez un arrosage modéré.
- La plante ZZ, comme la fleur de lune, est de la famille des Aracées. C’est une plante qu’on dit « increvable ». Si elle préfère la chaleur (20°°C), elle ne supporte pas qu’on l’arrose trop souvent (tous les 8 à 10 jours en été et toutes les deux semaines en hiver). Cependant, attention si vous avez des enfants en bas âge, car elle est irritante si on la touche et toxique lorsqu'on l’ingère.