Comment utiliser les fruits secs pour sa santé ?
Alors que de plus en plus de produits sophistiqués apparaissent, vantant tou-jours plus de propriétés, rares sont ceux qui montrent réellement des effets et dont la naturalité est avérée. Au contraire, les baies séchées sont consommées par l’homme depuis la nuit des temps sans aucun danger et la science d’aujourd’hui nous aide à percer le secret de leurs multiples propriétés sur la santé. Pour en savoir plus sur les baies, nous avons solli- cité le spécialiste Luc Le Métayer Landré, biologiste, nutritionniste, naturopathe et bromatologue.
Renaud Richet Que pouvez-vous nous dire sur les baies séchées et leurs propriétés ?
Luc Le Métayer Landré Tout d’abord, je souhaite mettre fin à une idée commune qui consiste à considérer à tort les baies comme des compléments alimentaires. Les baies constituent des apports naturels en nutriments essentiels, utiles à notre bon fonctionnement organique, endocrinien et immunitaire. En biologie naturopathique, le rôle de la nutrition est de stimuler, réguler, drainer, et vitaliser notre terrain qui est souvent intoxiqué et chargé de déchets, amenant à un déséquilibre qui se matérialise dans notre corps sous forme de toxémie base de toutes les maladies. Les baies, seules ou en synergie, sont donc vraiment intéressantes pour quiconque souhaite aider son organisme 100% naturellement. Par exemple, j’ai créé des mélanges de plusieurs baies qui participent à la simulation plus spécifique de l’immunité, de la sphère oculaire et neurologique, de la sphère digestive, ou bien de la sphère hépatique et rénale.
R.R. Comment et à qui conseillez- vous de les utiliser ?
L.L.M.L. Les baies peuvent être consommées qu’on soit en parfaite santé ou malade. Il n’y a aucune incompatibilité à mélanger les baies entre elles, ni à les consommer en cas de traitements allopathiques ou homéopathiques. Ce sont des végétaux qui font partie intégrante de notre nutrition. De plus leurs structures adaptogènes sont utiles à tous les niveaux tant nous consommons de plus en plus d’aliments acides et altérés, et que notre organisme a besoin d’antioxydants vivants et organiques qui se font de plus en plus rares. Une poignée de baies chaque jour que l’on mâche lentement en salivant est un excellent moyen de compléter les médiocres apports de l’alimentation moderne. Attention tout de même à la consommation de baies de goji seules qui est déconseillée aux hémophiles et aux personnes sous anticoagulants, car c’est une solanacée, acidifiante et fluidifiante ou bien à la schisandra interdite aux femmes enceintes par sa richesse en phytoestrogènes.
R.R. Vous avez choisi de ne pas certifier vos produits, comment vous assurez-vous de la qualité de vos baies ?
L.L.M.L. Ne cautionnant pas l’aspect de plus en plus marketing du « bio » et choisissant donc de ne pas être certifiés, notre éthique et notre rigueur scientifique nous ont amené à mettre en place pour chaque arrivage de baies un contrôle microbiologique, un contrôle toxico-chimique et un contrôle d’absence de pesticides en laboratoires indépendants. Puis nous effectuons également des tests de non OGM et de non irradiation, ainsi que des tests énergétiques pour nous assurer de la qualité optimale des baies. Par ailleurs, nous privilégions les baies sauvages, et non de culture, en contrôlant les circuits de distribution depuis les zones naturelles de production jusqu’au consommateur. Nous préférons appuyer notre qualité sur des tests portant sur le produit de la nature (la baie une fois mûre et acheminée en France), plutôt que de nous reposer sur l’application d’une méthodologie de culture du fruit donnant lieu à certification mais pouvant être impactée par des aléas divers dont on ne contrôle pas l’impact sur les baies (transport, distribution, pollution atmosphérique...). Notre méthode a le mérite de tester ce que vont consommer nos clients, et non envisager des produits sains sans tests finaux sous prétexte qu’on respecte un cahier des charges de culture.