Réglementation européenne
Le Sénat entend défendre les huiles essentielles
D'ici fin 2022, les huiles essentielles pourraient être cataloguées comme dangereuses par les règlements européens « Reach » et « CLP », certaines de leurs molécules naturelles étant mises en cause. Le verdict de la révision de ces réglementations approchant, cent sénateurs ont pris position en signant une tribune intitulée « La lavande provençale est en danger », parue dans le Journal du dimanche du 18 juin. Selon les parlementaires, cette révision représenterait « un danger immédiat » pour « toute la filière des plantes à parfum, aromatiques et médicinales ». Une prise de position médiatique qui fait écho à une résolution européenne adoptée par la Commission des affaires européennes du Sénat.
Cette résolution demande l'évaluation de l'huile essentielle dans sa globalité plutôt que son analyse molécule par molécule pour tester sa toxicité ; elle souligne la nécessité de clarifier le terme « perturbateur endocrinien » afin d'éviter l'apposition de pictogrammes dissuasifs sur les flacons ; et insiste sur le besoin d'aide de la part des pouvoirs publics pour réaliser des tests scientifiques coûteux, permettant de vraiment analyser l'action des huiles essentielles.
Reste que cette mobilisation doit remonter au niveau européen. Or, une première réponse informelle d'une porte-parole de la Commission européenne rapportée par l'AFP, laisse entendre que l'exécutif européen a l'intention de légiférer sur les « sensibilisants cutanés » dans les produits de consommation. Une restriction qui pourrait bel et bien affecter l'avenir de certaines huiles essentielles…