Consommation
La palme… de la pollution
L'huile végétale de palme – la plus consommée sur la planète, des nouilles instantanées aux rouges à lèvres – continue d'être à l'origine de la déforestation tropicale. Elle génère également de nombreux coûts environnementaux et de santé publique pour les populations autochtones qui vivent en aval. En s'intéressant au bassin-versant de la rivière Kais en Papouasie occidentale, des chercheurs de l'université du Massachusetts (États-Unis) ont observé que la transition de la forêt tropicale humide en plantations de palmiers à huile a, en seulement une décennie, considérablement dégradé la qualité de l'eau.
Les taux de phosphore (une molécule qui pollue les eaux potables et s'accumule dans les écosystèmes aquatiques) ont explosé de plus de 144 % et ceux d'azote (qui stimule la croissance excessive des algues et nuit aux organismes aquatiques) de 78 %. Ainsi, tandis que les sociétés internationales d'huile de palme en récoltent les fruits, ce sont encore les populations locales qui trinquent… Une raison supplémentaire d'opter pour des achats de produits sans huile de palme.
« Oil palm plantations are driving massive downstream impact to watershed », Eurekalert.org, 2 mai 2024.
« Modeling the impacts of oil palm plantations on water quantity and quality in the Kais River Watershed of Indonesia », Science of The Total Environment, 10 juin 2024.