Dossier
Augmenter son capital santé à tout âge (1/4)
Si, au lieu de se polariser sur les défaillances du corps, nous regardions comment nous pouvons l'améliorer ? Certes, le patrimoine génétique diffère d'un individu à l'autre dès la naissance, mais nous avons tous le choix de l'optimiser ou, au contraire, de le dégrader. Sport, alimentation, plantes et thérapies naturelles peuvent nous aider à prendre les rênes de notre corps pour devenir acteur de notre longévité ou maintenir notre capital santé.
Augmenter son capital santé à tout âge
Nous savons aujourd’hui que notre ADN n’est pas aussi déterminant que nous le pensions. Dans son livre La Symphonie du vivant, Joël de Rosnay, docteur ès sciences et ancien chercheur au Massachusetts Institute of Technology, explicite cette nouvelle approche, baptisée « épigénétique » : « Seuls 15 % de nos gènes programment notre fonctionnement. Les 85 % restants sont modulés par notre environnement, notre alimentation, notre façon de vivre et de gérer notre stress, notre réseau familial et social et nos comportements au quotidien ». Ce qui explique en partie pourquoi certaines personnes de 60 ans en paraissent dix de moins. Cette révolution biologique offre la perspective « d’influencer l’expression de nos gènes pour une meilleure version de nous-mêmes », s’enthousiasme Olivier Courtin-Clarins, ancien chirurgien et PDG du groupe Clarins. Oui, pourvu qu’on se responsabilise et que l’on optimise son capital génétique en prenant de saines...
habitudes.
Ce qui compte, « c’est la juste dose d’hygiène de vie », distille le cardiologue et nutritionniste Frédéric Saldmann dans son ouvrage, La Santé devant soi. Si, pour lui, l’une des clés de la jeunesse réside dans la pratique spirituelle, nous développerons dans ce dossier des pistes plus pragmatiques afin d’entretenir son capital santé. L’idée n’est pas d’être obsédé par la jeunesse. Nous vous invitons plutôt à suivre un plan d’action concret bénéfique à votre capital santé. Adopter par exemple un régime méditerranéen permet de se prémunir de nombreuses pathologies. En revanche, rester assis 9 à 12 heures par jour abîme fortement notre fonctionnement physiologique, quel que soit l’âge ! Privé de mouvement, le corps peut vite flancher…
Prévenir les dérèglements du corps passe déjà par un bilan médical régulier. Ensuite, l’essentiel est de prendre conscience que l’on peut agir et éviter nombre de maladies. Dans ce dossier, des médecins et des experts partagent bonnes pratiques, exercices, conseils de nutrition et de phytothérapie à mettre en œuvre au long cours pour entretenir nos systèmes clés : renforcer ses muscles et ses os, conserver des intestins en pleine forme et garder un cœur et un système sanguin performants. C’est en comprenant comment notre mécanique fonctionne et pourquoi certaines attitudes saines boostent les capacités autoréparatrices du corps, que nous trouverons nos propres clés de longévité.
Trois indicateurs pour un meilleur suivi
Lors d’un bilan sanguin, il peut être intéressant, selon votre profil, de demander un dosage précis des indicateurs suivants en complément des analyses de base.
- L’homocystéine : un taux élevé de cet acide aminé indique un risque accru de thromboses et de maladies cardiovasculaires. Coût : environ 60 e.
- L’indice HOMA (homeostasis model assessment) : en dosant la glycémie et l’insuline à jeun, on peut dépister une éventuelle insulino-résistance, voire un prédiabète. Remboursé par la Sécurité sociale.
- La protéine C-réactive (CRP) ultrasensible : elle est mesurée à des niveaux plus faibles (entre 0,1 et 5 mg/l) que les analyses CRP standard, afin de contrôler s’il y a une inflammation asymptomatique et prévenir ainsi des pathologies chroniques. Remboursé à 70 % du tarif de la Sécurité sociale.