Réchauffement climatique : qu’est ce qu’on attend pour agir ?
Le réchauffement climatique compromettra-t-il l’avenir de l’Humanité ? Voilà une question sérieuse, mais qui ne trouve pas encore de réponse aujourd’hui. Et même dans cinquante ans, nous ne serons peut-être toujours pas plus avancés. Face à cela, êtes- vous optimiste ou pessimiste ?
Personnellement, je ne suis ni l’un, ni l’autre. Je suis réaliste. Avouons-le, malgré les moyens de mesure dont nous disposons aujourd’hui, les prévisions sont contradictoires. D’après la dernière conférence internationale qui s’est déroulée à Montréal en août dernier, le futur est plutôt sombre. Un millier de scientifiques venant des quatre coins du monde ont essayé de répondre à la question « La météo, quel avenir ? ». Réponse : le niveau de la mer montera de six mètres d’ici 2100, les jet-streams, courants où circulent les avions de ligne, seront bien plus turbulents, les pluies plus fortes et la mer beaucoup plus agitée.
D’un autre côté, on a pu observer depuis 2013 une augmentation de l’étendue de la calotte glaciaire en Antarctique. Qui l’eût cru, alors que tout le monde était d’accord pour dire que la glace ne pouvait que fondre ? Preuve qu’il est très difficile de prévoir comment notre planète va réagir face à l’augmentation du carbone dans l’air.
Je suis pourtant sûr que la décarbonisation est une logique qu’il nous faut tous suivre, coûte que coûte. Mais qui s’engage vraiment dans cette voie de façon volontaire ? À Natura Mundi, nous avons récemment fait le bilan carbone de l’année 2012. Et à ma grande surprise, ce ne sont pas les déchets ou la construction des bâtiments qui ont émis le plus de carbone, ni même notre source de chauffage... Ce sont les transports, particulièrement les allers-retours domicile-travail ainsi que les déplacements liés à notre activité. C’est pourquoi je tire mon chapeau à toutes les entreprises qui ont pris la décision de remplacer entièrement ou en partie leur flotte automobile par des véhicules hybrides. On ne peut que les en féliciter.
Un pas de plus est toutefois possible: à Natura Mundi, 2016 sera l’année où tout le parc de voitures sera électrique. Des véhicules avec des autonomies supérieures à 300 km... C’est un choix que j’ai pris personnellement en tant que dirigeant, mais je crois fermement que, d’ici là, bien d’autres chefs d’entreprise m’auront emboîté le pas. Et c’est tant mieux !
Croyez-vous que la décarbonisation totale soit une utopie?
Certainement pas, si nous faison de la technologie notre alliée, plutôt qu’un maître qui nous enchaîne.
On oublie trop souvent une chose: chaque goutte de pétrole que l’on brûle pour faire tourner notre économie suicidaire, nous la respirons au quotidien sous forme de carbone... Il faut faire des choix, maintenant. N’attendons pas que ça tourne mal. À commencer pour notre santé.