Exposition
L'art de l'ayahuasca
Au Pérou, l'ayahuasca consommé à des fins spirituelles, thérapeutiques ou cérémonielles a été reconnu comme patrimoine culturel de la Nation en 2008. Le breuvage, qui porte le nom de son principal ingrédient – la liane Banisteriopsis caapi, est utilisé par plus de 150 groupes autochtones en Amazonie occidentale dans le cadre de pratiques chamaniques. Or ses propriétés hallucinogènes imprègnent également leur expression artistique, notamment chez les Shipibo-Konibo, et constituent une source d'inspiration pour de nombreux artistes.
C'est la découverte de cet art visionnaire, car lié aux visions provoquées par l'ayahuasca, que nous propose l'exposition « Visions chamaniques ». Un art qui, depuis la fin du XXe siècle, a donné naissance à un véritable courant au-delà du monde amérindien… et nous renvoie aussi à l'énigme que reste ce breuvage végétal.
Vision of the Snakes, Pablo Amaringo, 1987. Artiste-chamane, il commence à peindre ses visions au début des années 1980.
Cette jarre en terre cuite est ornée de « kenés », motifs typiques des Shipibo-Konibo, induits par l'usage rituel de l'ayahuasca ou d'une autre plante « maîtresse ».
La Visión del Arco Iris, el Mundo Amarillo, Roldán Pinedo/ Shoyan Shëca, 2022. Ce peintre s'inscrit dans le courant de la peinture visionnaire d'Amazonie péruvienne, qui rencontre de plus en plus de succès.
« Visions chamaniques. Arts de l'ayahuasca en Amazonie péruvienne », jusqu'au 26 mai 2024 au musée du Quai Branly, Quaibranly.fr