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Hypertension, hyperglycémie, hyperthyroïdie… Quand le corps s'emballe (1/6)
© STEPHEN CARTER
Hypertension, hyperglycémie, hyperthyroïdie… Quand le corps s'emballe
Trop-plein émotionnel, circulation sanguine débridée, hormones en surproduction… Lorsque l'organisme travaille en mode « hyper », divers troubles plus ou moins graves apparaissent : hypercholestérolémie, hyperhidrose, hypersomnie… Dans ce dossier, médecins phytothérapeutes, neuropsychologues et naturopathes apportent leurs conseils naturels pour ralentir la machine et mieux maîtriser l'emballement.
Le préfixe « hyper » traduit le trop, l’excès, l’au-delà d’une norme ou d’un cadre. Ainsi, lorsque le taux d’hormones thyroïdiennes, de cholestérol ou de fer dans le sang dépasse le seuil de normalité, on parle d’hyperthyroïdie, d’hypercholestérolémie ou encore d’hyperferritinémie. Lorsque l’organisme réagit trop fortement, que la pression du sang dans les artères est trop élevée, qu’une aire cérébrale est en suractivation, on est dans l’hypertension ou l’hypersensibilité. Ces excès au sein de notre corps donnent lieu à un grand nombre de pathologies aux noms parfois complexes comme l’hyperoxalurie (production excessive d’oxalate dans les urines), l’hyperbilirubinémie (concentration trop élevée de bilirubine dans le sang) ou l’hyperkaliémie (excès de potassium dans le sang).
Mais à quoi doit-on cet « hyperfonctionnement » de notre organisme ? Dans le cas de l’hypertension artérielle, la dimension familiale est mise en avant. Si un patient souffre d’hypertension artérielle, son enfant aura deux fois plus de...
risques que la moyenne d’être ou de devenir hypertendu. Qu’en est-il de l’hypersensibilité au gluten ? Dans ce cas précis, l’industrie alimentaire, qui introduit massivement du gluten dans ses préparations afin d’en améliorer la texture, pourrait en être à l’origine, de même que certaines protéines contenues dans le blé actuellement étudiées par les chercheurs. Quant à l’hyperthyroïdie, la médecine ne sait trop bien en définir la cause, évoquant aussi bien le stress que la prise de certains médicaments ou encore la préménopause. Difficile, alors, de prévenir certaines de ces maladies « hyper », bien souvent silencieuses. Mais dans le cas de l’hyperglycémie, de l’hypercholestérolémie et de l’hypersomnie, une bonne hygiène de vie (nutrition équilibrée, sommeil suffisant, sport régulier) sera déterminante. Et l’on peut également surveiller l’évolution de sa santé au travers de prises de sang annuelles (ou plus régulièrement en cas de déséquilibre détecté au préalable).
Lorsqu’un diagnostic de maladie « hyper » est établi, de nombreuses plantes se montrent efficaces pour ralentir, abaisser ou calmer l’organisme suractif. Du thé noir pour limiter l’accumulation de fer, du lycope d’Europe et du chou pour freiner l’activité thyroïdienne, de la spiruline pour réparer une hyperperméabilité de la muqueuse intestinale, de l’aubépine pour ralentir le rythme cardiaque… La phyto se montre une fois de plus « hyper » utile, en complément ou non d’un traitement médicamenteux dans le cas où ce dernier s’avère indispensable. Partons donc, à travers ce dossier, à la découverte des maladies « hyper » et des solutions naturelles qui peuvent accompagner l’organisme vers un retour à l’équilibre.
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L’hypersensibilité médicamenteuse
L’hypersensibilité médicamenteuse touche 8 % des Français. Elle se traduit par l’apparition de symptômes tels que boutons, urticaire, démangeaisons ou encore gonflement des paupières ou du visage suite à la prise d’un médicament (antibiotique ou anti-inflammatoire le plus souvent). Ces symptômes sont dus la plupart du temps à une intolérance. Mais en cas de réaction cutanée secondaire à un médicament, il peut être prudent de consulter un allergologue afin de vérifier qu’il ne s’agit pas d’une allergie qui peut, dans certains cas, entraîner une réaction du système immunitaire plus problématique.