Dossier
Alimentation, eau, air : Protégeons-nous de la pollution (1/4)
Perturbateurs endocriniens, nanoparticules, nouvelles huiles minérales… Les polluants s'invitent partout dans nos assiettes, nos maisons, nos rivières, nos villes et nos campagnes. Plantes & Santé se mobilise pour vous apporter des conseils limitant leurs effets délétères : choix alimentaire sain, cure détoxifiante à base de plantes, gymnastique respiratoire… Suivez le guide.
Se prémunir des polluants
"Shake ton politique". C’est le cri de guerre de l’association Générations Futures en lutte contre les polluants inondant notre environnement et notamment les pesticides et autres perturbateurs endocriniens. Avant les élections municipales en mars, l’association s’est lancée dans une campagne de sensibilisation de nos futurs élus municipaux. Elle propose ainsi aux internautes de demander à leur maire de s’engager pendant la durée de leur mandat sur six points clefs qui vont de la création de cantine bio au refus d’utiliser des perturbateurs endocriniens sur la commune et dans les locaux communaux.
Il faut dire qu’en matière de polluants, la situation ne s’améliore pas. On pense d’abord à l’air de nos villes. Le danger est aujourd’hui identifié et on sait mieux se protéger. Certaines plantes à visée respiratoire ont de belles capacités. Parfois, c’est l’eau de nos rivières, voire celle du robinet dans les régions agricoles qui pose problème. Or, on peut non seulement la filtrer sans en ôter ses nutriments, mais aussi l’enrichir en antioxydants.
D’autres agents s’immiscent subtilement dans nos cuisines. Notre alimentation est devenue l’un des facteurs les plus polluants pour notre organisme. L’industrie chimique rivalise d’imagination pour créer des produits qui se répandent sur les cultures. Et cela ne semble pas près de s’arrêter. Depuis le lancement du plan Écophyto, – dont le principal objectif était celui de réduire de 50 % le recours aux pesticides entre 2008 et 2018 –, les épandages chimiques ont augmenté de 22 %. Dans l’indifférence générale ? Pas tout à fait ! Le monde scientifique s’en inquiète désormais. Au sein de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), des chercheurs planchent, depuis neuf ans, sur le programme Toxalim, chargé d’aider à une meilleure compréhension de la toxicité des contaminants chimiques présents à faible concentration dans l’alimentation. Et ils nous alertent sur leurs effets à long terme : additifs, emballages plastiques, pesticides, peintures se retrouvent dans nos plats. Bien sûr, l’agriculture biologique nous préserve en partie de ces microparticules indésirables. Mais, il faut apprendre à se prémunir de tous les polluants et à utiliser les plantes nous permettant de les évacuer avant qu’ils se fixent jusqu’aux tréfonds de l’organisme.
Et les ondes dans tout ça ?
Compteurs Linky, wi-fi, Bluetooth… La pollution électromagnétique est partout. Pourtant, ces ondes invisibles ont des incidences sur la santé. Plusieurs études ont déjà évoqué les dommages exercés par les ondes 3G : palpitations cardiaques, lésions de l’ADN, déficiences cognitives ou encore infertilité et obésité. Mais la course au débit continue avec l’arrivée de la 5G fin 2020 en France. Même l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a souligné un manque de données scientifiques sur les potentiels effets délétères de ce nouveau réseau sans fil. En attendant plus d’études, les autorités ne ralentiront pas sa mise en place. Tentons d’en minimiser l’impact par des gestes simples. Débrancher sa box wi-fi avant le coucher, mettre son smartphone en mode avion, relier ses prises électriques à la terre et préférer les écouteurs avec fils. D’aucuns s’essayent aussi à la lithothérapie avec la shungite, la tourmaline noire, la fluorite, le cristal de roche ou la Malachite.