Décès du naturopathe Daniel Kieffer
© éditions Jouvence
Daniel Kieffer, figure emblématique de la naturopathie, s’est éteint à l’âge de 73 ans. Le fondateur du Collège Européen de Naturopathie Traditionnelle Holistique (CENATHO) a consacré son existence à la pratique de cette discipline et à sa transmission à travers son enseignement et la publication de nombreux ouvrages.
Daniel Kieffer est décédé le 27 juillet dernier à la suite d’une intervention chirurgicale, a confirmé le Cenatho, l’école de naturopathie qu’il avait fondé en en 1990. S’il n’était plus à la tête de cette institution depuis plusieurs années, il en était resté l’un des principaux référents pédagogiques, dirigeant toujours le second cycle de naturopathie.
C’est en 1976 qu’il commence à se former en naturopathie, une thérapeutique naturelle alliant nutrition, phytothérapie et conseils d’hygiène de vie, auprès de différents experts dont Pierre-Valentin Marchesseau, l’un des pionniers de cette discipline. En s’inspirant de ces enseignements, il va créer le concept de naturopathie holistique, en conjuguant les différents courants de naturopathie avec des approches traditionnelles orientales afin de développer une vision plus globale visant à rétablir l’équilibre de l’organisme en agissant sur la cause et pas seulement sur le symptôme.
Praticien et enseignant, Daniel Kieffer comprend rapidement qu’il est nécessaire de structurer la profession pour la crédibiliser. Il co-fonde ainsi en 1985 la première fédération de naturopathie, la FENA, avant de s’en désolidariser en 2023 en raison de dissensions sur les certifications du métier. Il préfère lancer avec deux autres écoles démissionnaires (Aesculape et Euronature) une nouvelle structure : l’Alliance pour la formation professionnelle en naturopathie (AFNAT).
Également très engagé à l’OMNES, la principale association de naturopathes, il s’est impliqué dans la création en 2014 de la World Naturopathic Federation pour favoriser l’essor de cette thérapeutique à l’international.
Auteur prolixe, soucieux de transmettre ses connaissances, il a publié une quarantaine d’ouvrages sur la thématique de la santé naturelle holistique.
Ce défenseur infatigable de la naturopathie disparaît au moment où cette profession essaie de mettre en place un cadre éthique et réglementaire plus clair pour répondre aux différentes controverses et accusations de sectarisme qui l’ont fragilisée ces dernières années. Rappelons que l’Organisation mondiale de la santé reconnaît la naturopathie comme une pratique de médecine traditionnelle depuis 2001 au même titre que la médecine chinoise et l’ayurveda.