Dossier
Fibromes, kystes, diverticules : éviter l’opération (5/6)
Stressantes et parfois risquées, les opérations chirurgicales sont trop souvent prescrites. Fibromes, nodules thyroïdiens ou encore diverticules : le bistouri n’est pas la seule issue. Ce dossier aborde plusieurs pathologies face auxquelles la phytothérapie peut permettre de retarder voire d’éviter ces interventions en prenant en compte le patient dans sa globalité.
Les fibromes utérins
Le fibrome utérin est la tumeur bénigne la plus fréquente chez la femme. Il se forme à partir d’une cellule musculaire de l’utérus qui se met à proliférer anormalement sous l’influence de plusieurs facteurs, en particulier hormonaux. Il peut être asymptomatique, découvert de manière fortuite lors d’un examen gynécologique, et confirmé par une échographie. On ne le traite, de manière médicamenteuse ou chirurgicale, que lorsqu’il devient gênant. Particulièrement fréquent chez les femmes de plus de 45 ans, il peut entraîner des règles abondantes ; des douleurs peuvent apparaître dans le bas-ventre, et ce, tout au long du cycle. Vraiment problématique : une anémie peut survenir.
En médecine endobiogénique, le praticien va essayer de comprendre ce qui a provoqué une construction tissulaire aussi importante. Comment se sont déroulées les éventuelles grossesses ? La patiente souffre-t-elle d’autres problèmes tissulaires, comme des nodules aux seins ? Depuis quand le fibrome a-t-il été détecté ? « L’étude du terrain propre à chacune complète l’analyse des échographies et des IRM », explique le Dr Marilyne Le Roulier. Tout un arsenal de plantes est alors à notre disposition pour soulager les symptômes et freiner, voire inverser, le développement du fibrome. En premier lieu, des plantes hémostatiques sont prescrites si les saignements sont importants, puis des plantes à action hormonale sont proposées pour contrebalancer l’action des oestrogènes qui stimulent la croissance du fibrome : achillée millefeuille, hamamélis, alchémille, etc., en fonction du terrain de la patiente. Ce traitement phytothérapeutique est réalisé pendant six mois à un an.
Au niveau de l’alimentation, Marilyne Le Roulier conseille d’éviter les laitages, les graisses animales et les sucres raffinés. À l’inverse, des suppléments en fer et en spiruline sont les bienvenus. Avec la phyto et l’aroma, il est possible de soulager les femmes jusqu’à la ménopause : si l’on parvient à contenir l’évolution du fibrome jusque-là, c’est pour ainsi dire gagné, car alors, le déséquilibre hormonal (hyperoestrogénie) cesse naturellement.
Les grandes plantes anti-fibrome
Une fois posé le diagnostic, il est possible de recourir à certaines plantes. Sur la base d’études bibliographiques, le Dr Georges Van Snick a sélectionné :
L’alchémille (Alchemilla vulgaris) : elle présente une action anti-fibrome liée à ses effets hormonaux, mais contient en outre des hétérosides flavoniques qui sont antihémorragiques et améliorent nettement les saignements, au moment des règles et en dehors de celles-ci, quelle qu’en soit l’origine.
L’achillée (Achillea millefolium) : anti-inflammatoire et diurétique, son activité hormonale est faible comparée à son activité antioxydante ; en outre, elle décongestionne le petit bassin.
Le gattilier (Vitex agnus-castus) : il stimule la sécrétion de progestérone en diminuant la production des oestrogènes, ce qui favorise la diminution des fibromes. Cette combinaison existe dans le complément Femiconf, des Laboratoires SP. À utiliser avec prudence ! Comme ces plantes ont une action hormonale, on ne dépassera pas deux mois de prise en automédication.
Un coaching naturo pour l’endométriose
Souvent traitée par la chirurgie, l’endométriose, autre pathologie féminine, peut aussi être envisagée par le prisme des médecines douces parallèlement au suivi gynécologique. La naturopathe Chris Martin a pour cela développé la plateforme de formation en ligne « Mon endocoaching », sur laquelle elle délivre des conseils personnalisés. « J’ai moi-même été opérée 17 fois à cause de mon endométriose et j’ai donc pu expérimenter les approches que j’aborde dans ma formation. » Hygiène de vie, gestion du stress, phyto et aromathérapie : c’est par un accompagnement global que la naturopathe aide les femmes à soulager leurs symptômes. Certaines d’entre elles évitent ainsi l’opération. www.nana-turopathe.com