Pharmacies à ciel ouvert pour bourdons
Des chercheurs de Dartmouth College aux États-Unis ont constaté que des substances actives contenues dans le nectar des fleurs réduisaient les infections parasitaires chez les bourdons. Ils ont par exemple pu observer que des alcaloïdes du tabac arborescent ou de la galane glabre, ou le thymol du tilleul commun, réduisaient la présence du trypanosome du bourdon, un parasite qui a un impact sur les colonies et la production de nouvelles reines. Cette observation donne des pistes intéressantes pour limiter le déclin des pollinisateurs, affectés par de nombreux problèmes (monocultures, insecticides, pathogènes). On pourrait ainsi planter près des champs des fleurs choisies pour leur intérêt thérapeutique, qui feraient office de pharmacie à ciel ouvert pour les bourdons. Des réponses similaires pourraient être envisagées pour les abeilles, qui font partie de la même famille (Apidae). Mais des recherches sont encore nécessaires.