Peau
Sept plantes merveilleuses pour votre peau (4/7)
La pensée sauvage : doucement dépurative
Comme la bardane, la pensée sauvage dont on utilise en herboristerie les parties aériennes fleuries, renferme des mucilages, des polyphénols, des caroténoïdes, des flavonoïdes et de la vitamine E, entre autres. Elle répond donc aux mêmes indications dépuratives que la bardane, qui se traduit par une élimination accrue des toxines au niveau des reins et du foie. La présence de tannins contribue à freiner la production de sébum. Mais la particularité de la pensée sauvage réside dans son action stimulante sur le système lymphatique, système d’évacuation parallèle à l’axe rein-foie, d’une importance vitale et qui est souvent négligé. D’où l’intérêt de l’associer à la bardane, qui cible plus le foie, de manière à travailler sur les deux axes dépuratifs principaux. Car de la lymphe, les déchets métaboliques et les toxines passent dans le sang, donc dans le foie puis dans les reins. Si l’ensemble fonctionne correctement, on élimine vraiment ses déchets.
La pensée sauvage est bien tolérée en règle générale, et est particulièrement indiquée chez les jeunes lorsque ceux-ci sont sujets à de l’eczéma ou à l’acné. Chez l’enfant et l’adolescent, ces deux...
dysfonctionnements de la peau sont souvent associés à un terrain allergique ou inflammatoire, dû à des intolérances alimentaires et à une flore intestinale déséquilibrée. Une longue cure d’infusion de pensée sauvage pourra protéger les muqueuses enflammées grâce à ses mucilages et stimuler l’élimination des allergènes. La pensée sauvage est aussi reconnue pour son action équilibrante sur les peaux à tendance séborrhéique, courantes chez les adolescents.
Infusion et décoction de pensée sauvage
L’étendue des vertus de la pensée sauvage est stupéfiante : émolliente, expectorante, sédative, dépurative, diurétique, laxative, cicatrisante et antihistaminique, la pensée sauvage nettoie, draine et élimine « du sol au plafond ».
En infusion : À raison de 40 g de fleurs séchées pour 1 litre d’eau, faites infuser pendant dix minutes. Boire trois à quatre tasses par jour en dehors des repas.
En décoction : 10 g de fleurs séchées pour 1 litre d’eau. Tremper à froid d’abord, puis porter à ébullition et laisser infuser dix minutes. Même posologie que la tisane. Les deux peuvent servir en usage externe pour nettoyer la peau ou en compresse.
Stress : du cerveau à la peau
Différentes études plaident pour une sensibilité de la peau au stress psychologique. Ce dernier, en activant l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (qui relie les systèmes nerveux central et endocrinien pour contrôler la réponse au stress) serait susceptible d’affecter l’intégrité immunitaire de la peau, d’affaiblir sa barrière antimicrobienne et d’induire l’inflammation, engendrant ou aggravant un certain nombre d’affections cutanées, dont la dermatite atopique (une sorte d’eczéma), le psoriasis et l’acné. N’hésitez pas à prendre des plantes calmantes et à faire des séances de méditation pour compléter l’action des plantes.
Eczéma : sus aux produits laitiers
En naturopathie, on considère que le lait, le fromage, les yaourts et le fromage blanc de vache humidifient l’organisme, et engendrent une surcharge nommée mucoses, que l’organisme cherche alors à éliminer par le biais de la peau et parfois des poumons. Résultat : des eczémas suintants ou, selon les personnes, des pertes blanches, ou encore des troubles ORL. Quant aux eczémas secs, ils seraient plutôt liés à une consommation excessive de produits laitiers associés à de la viande ou à de la charcuterie. Le naturopathe Daniel Kieffer conseille en cas de crise de supprimer les produits laitiers, durant trois semaines au moins. Et de boire des tisanes de pensée sauvage, de bardane et de romarin, trois bols par jour.