Dossier
Plantes stimulantes :
faites-en bon usage (4/5)
Pour rester dynamique, booster son intellect et relancer sa libido, l’usage de certains végétaux stimulants est très en vogue. Argousier, damiana, ginseng, guarana, maca… le choix est large. Mais leur consommation, loin d’être anodine, nécessite quelques précautions.
Mémoire, vigilance, concentration : le coup de boost
Avec ses centaines de neurotransmetteurs, ses milliards de neurones et de connexions, le cerveau est une machine très complexe. Et, parce qu’à certains moments de nos vies (période d’examens, charge de travail importante) nous avons besoin d’améliorer nos capacités de concentration et de compréhension, plusieurs plantes optimisent naturellement nos fonctions cognitives.
Certaines, qui contiennent de la caféine, exercent un effet d’hypervigilance quasi immédiat. D’autres impactent nos performances intellectuelles en jouant principalement sur le neurotransmetteur lié à la mémoire et l’attention, l’acétylcholine, en l’empêchant d’être décomposé par une enzyme. Son effet est alors renforcé.
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C’est le cas notamment du brahmi (Bacopa monnieri), dont les vertus stimulantes ont été confirmées par les scientifiques à partir des années 1960. Cette plante optimise en effet la mémoire en plus de favoriser la vigilance et la concentration. En 2001, des chercheurs ont montré qu’au bout de douze semaines – il ne faut pas attendre un effet rapide ici –, la prise d’extrait de brahmi (300 mg/j) augmentait la vitesse de traitement de l’information, de même que la capacité d’apprentissage et la mémoire.
Son effet neuroprotecteur aide également à la croissance de nouveaux neurones et améliore la circulation du sang dans le cerveau. Il est conseillé de privilégier les parties aériennes fraîches de la plante (feuilles et tiges, jusqu’à 10 g par jour) dans votre alimentation. Séchées, elles peuvent être utilisées en pâte, teinture mère, infusion, gélules et comprimés.
La juste dose
Pour un effet optimal, il est important de respecter certaines posologies. Par exemple, des doses élevées d’orpin rose peuvent générer, à...
; terme, un effet sédatif. Quant au brahmi, il faudra éviter d’en prendre avec des médicaments agissant sur la thyroïde, des antidépresseurs ou encore des sédatifs, car il peut entrer en interaction avec ces molécules et générer des effets secondaires.
S’éclaircir l’esprit
De son côté, la menthe poivrée a fait l’objet d’études scientifiques démontrant son effet stimulant sur la mémoire et la vivacité intellectuelle. Elle aurait la capacité « d’éclaircir » l’esprit par stimulation de l’acétylcholine, grâce au menthol. En infusion, il est préconisé de mettre 2 à 3 g de feuilles sèches dans 240 ml d’eau chaude, trois fois par jour. Si une consommation au long cours ne semble poser aucun problème, il faut cependant être vigilant en cas d’ulcère, de reflux gastrique, d’occlusion de la vésicule biliaire, de hernie hiatale ou de calculs rénaux.
Enfin, on peut se tourner vers l’orpin rose (Rhodiola rosea) : connu pour réduire le stress, il permet également d’améliorer les capacités de mémorisation. Ainsi que l’attention, la vitesse et la précision dans la réalisation des tâches cognitives stressantes. On consomme souvent sa racine réduite en poudre ou sous la forme de teinture mère.
L’huperzine, hyperpuissante
L’Huperzia serrata (Lycopodium serratum), est une plante asiatique. Connue et utilisée en médecine traditionnelle chinoise depuis – 900 avant J.-C., elle n’est pas inscrit à la pharmacopée française. Un de ses principes actifs, l’huperzine, semble pourtant prometteur.
Dans leur livre Des plantes pour l’esprit, Nicolette et Elaine Perry font état d’essais cliniques l’impliquant où elle contribue à une amélioration de l’apprentissage. Elle stimule en effet la production d’acétylcholine et de glutamate, deux neurotransmetteurs jouant sur la mémoire.
On la trouve sous forme de complément alimentaire. À éviter en cas d’hypertension, d’épilepsie, de maladie cardiaque ou pulmonaire et de grossesse. Attention, Huperzia serrata est souvent confondue avec le lycopode en massue (Lycopodium clavatum), qui ne contient pas d’huperzine.
Pertes de mémoire : quelles plantes consommer ?
Avec l’âge, il est courant de remarquer qu’on ne se souvient plus aussi bien de certaines choses, ou que les facultés d’attention diminuent. Voici trois plantes auxquelles recourir dès que la mémoire nous joue des tours :
- Le safran (Crocus sativus) : son ingrédient actif, la crocine, est capable d’améliorer la mémoire. Il possède des propriétés neuro-protectrices en plus de ses vertus antioxydantes.
- La renouée persicaire (Persicaria maculosa) : cet aromate malaisien aurait un effet bénéfique sur l’intellect, l’attention et la mémoire à court terme.
- Les baies de chèvrefeuille (Lonicera caerulea) améliorent de façon significative la mémoire à long terme.