Dossier
La santé, c’est du sport (1/6)
Avancer dans l’âge, oui, mais avec un corps en bonne santé. Pour parvenir à entretenir ses muscles, garder le moral, consolider ses os, préserver ses articulations, c’est tout un programme !
Zoom sur les impacts de l’activité sportive sur notre corps et sur les solutions naturelles qui nous aident à rester en forme tout au long de notre vie.
De l’activité physique pour tous
« On a beau avoir une santé de fer, on finit toujours par rouiller », disait Jacques Prévert. La pratique du sport, lorsqu’elle est adaptée et modérée, entretient l’ensemble du corps tout au long de la vie. On en ressent les bénéfices dans de nombreux domaines : sommeil, circulation sanguine, oxygénation du corps, endurance à l’effort, régulation des sucres et des graisses dans l’organisme… Bref, le sport est une vraie panacée pour la santé. Au point que depuis janvier 2016, une loi donne la possibilité aux médecins d’en prescrire sur ordonnance aux millions de patients atteints d’affections comme le diabète, l’obésité ou encore l’ostéoporose.
Les bienfaits de l’activité physique ont été confirmés dans un rapport de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) en février dernier. Il recommande la prescription systématique du sport dans le parcours de soin des pathologies chroniques. Et même avant tout traitement médicamenteux dans les cas de dépression légère à modérée, diabète de type 2, obésité et artériopathie des membres inférieurs. De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que l’activité physique pouvait réduire les risques de récidive de...
cancers du sein ou du côlon de 30 à 50 %. Ce à quoi Maryline Salvetat, médecin et spécialiste du sport, répond que « pratiquer une activité trois à quatre fois par semaine diminuera de 15 à 20 % la probabilité de développer un cancer, quel qu’il soit ».
Au-delà de la prévention de maladies, le sport, associé à la phytothérapie, permet de vieillir en douceur. Autant de raisons pour se lancer si vous n’avez pas encore commencé, car une chose est sûre, il n’y a pas d’âge pour s’y mettre !
C’est compatible ?
Avec le végétarisme
Les besoins en protéines d’un sportif d’endurance sont évalués entre 1,2 g et 1,7 g de protéines par kilo de poids par jour. Cet apport peut être assuré par une alimentation de type végétarienne, à condition de veiller à la consommation d’œufs, de produits laitiers tolérés et, éventuellement, de boissons de récupération à base de protéines de pois ou de soja. Dans un régime végétalien, le recours à une complémentation est préférable, sous forme de protéines végétales en poudre à base de riz (illustration de gauche), de chanvre, de pois ou de soja. Les apports en fer et en vitamine B12 peuvent quant à eux être satisfaits par la consommation de spiruline.
Avec l’asthme
C’est en 1968 que des auteurs scientifiques ont, pour la première fois, recommandé la pratique d’un sport aux enfants asthmatiques. Leur étude prouvait que la natation avait diminué la consommation de médicaments autant que la gravité de la maladie des jeunes malades. Depuis, de nombreux asthmatiques se sont mis au sport, certains devenant même des athlètes de haut niveau. Si vous craignez la crise d’asthme, suivez le conseil de Danièle Festy, qui nous a laissé une œuvre remarquable sur l’aromathérapie. Dans son dernier livre, Mes secrets de pharmacienne (éd. Leduc.s), elle conseille de prendre la très efficace huile essentielle de khella (illustration de droite), à hauteur d’une goutte sur un sucre ou dans une cuillère de miel tous les quarts d’heure. Sans, pour autant, oublier la Ventoline !