Dossier
La santé, c’est du sport (4/6)
Avancer dans l’âge, oui, mais avec un corps en bonne santé. Pour parvenir à entretenir ses muscles, garder le moral, consolider ses os, préserver ses articulations, c’est tout un programme !
Zoom sur les impacts de l’activité sportive sur notre corps et sur les solutions naturelles qui nous aident à rester en forme tout au long de notre vie.
Sport : fera-t-on de vieux os ?
On ne le voit pas, et pourtant, notre squelette évolue tout au long de notre vie. Soumis aux impacts générés par le sport, les os se renforcent. Les diaphyses, parties allongées des os, s’épaississent, et les extrémités nommées épiphyses deviennent plus denses. « Les chocs vont engendrer des microtraumatismes qui boosteront et renforceront la construction osseuse », précise le docteur Maryline Salvetat. C’est particulièrement le cas avec la course à pied, le ski ou le tennis, qui favorisent le renouvellement osseux.
À l’inverse, la sédentarité, un séjour prolongé allongé ou l’apesanteur auront tendance à fragiliser les os. Tout reste toutefois une question d’équilibre, car lorsque la pratique sportive est excessive, les microfissures générées sur l’os auront tendance à s’aggraver, pouvant provoquer une fracture de fatigue. La fragilité osseuse est également favorisée par des carences en protéines, calcium ou vitamine D, mais aussi au moment de la ménopause : l’insuffisance œstrogénique entraîne en effet une diminution de la synthèse osseuse.
Il est à noter que les os des sportifs sont 20 % plus denses que ceux des sédentaires. Et que la pratique du sport lutte contre l’ostéoporose, caractérisée par une diminution de la densité osseuse. « Il faut favoriser les activités comme la marche active, le vélo ou l’aviron, à impacts légers mais répétés », conseille Maryline Salvetat. En ce qui concerne les seniors, marcher en moyenne trente minutes par jour et, de manière plus dynamique, trois fois par semaine favorise l’entretien du squelette. Pour se donner un coup de pouce, il sera bon d’apporter...
quotidiennement des nutriments tels que les protéines (poissons, fruits de mer, œufs, algues), car la trame de l’os est de nature protéique et non calcique. Des études suggèrent d’ailleurs que l’apport protéique journalier des personnes âgées devrait être augmenté.
Du côté des minéraux, un apport en magnésium, en vitamine D et en calcium est également essentiel. Le silicium, quant à lui, est un oligo-élément reminéralisant qui stimule la production de collagène. On le retrouve dans les végétaux comme la prêle, le lithothamne, l’ortie (illustration ci-dessus) et les algues de mer. Enfin, la vitamine K2 agit comme régulateur du calcium et favorise sa fixation dans la matrice osseuse. Il y en a principalement dans des aliments d’origine animale tels que les blancs et cuisses de poulet, le bacon, le saumon ou le maquereau.
Pour densifier la structure des os, pourquoi ne pas tester aussi l’homéopathie, avec la prise de Silicea en 5 CH associé à Baryta carbonica 5 CH et à Symphytum 5 CH (trois granules de chaque, trois fois par jour) ? Et, pour consolider le tout, cap sur la gemmothérapie ! Les bourgeons de ronce et de pin participent au renforcement de l’os, luttent contre l’ostéoporose et consolident les fractures.
Un squelette soutenu au lithothamne
Son nom n’est certes pas simple à retenir, mais cette petite algue rouge a de nombreux mérites. Le lithothamne (Lithothamnium calcareum) aux airs de corail pousse dans les fonds marins des côtes bretonnes, irlandaises et norvégiennes. Très reminéralisante, elle permet de préserver son calcium et donc de maintenir son capital osseux. Seule contrainte : lors de sa prise, il faudra veiller à un apport en magnésium suffisant afin de ne pas faciliter les dépôts calciques au sein de l’organisme. Bon à savoir : consommer de la vitamine D (en supplément) pourra faciliter l’assimilation du lithothamne.
Recette de boisson de récupération
Un smoothie fruité et protéiné
Ingrédients
- 100 g de tofou soyeux
- 1/2 banane
- 120 g d’un fruit de saison (pomme, poire, fraises, framboises, pêches, abricot)
- 1 verre de jus de pomme
- 1 c. à café de spiruline
Préparation : mixer l’ensemble jusqu’à l’obtention d’une texture lisse et onctueuse.
Le plogging, une course écolo
Le plogging est la contraction du mot jogging et du verbe plog (« ramasser »). Sorte de footing écologique, cette pratique permet de prendre soin de sa santé comme de celle de la planète. L’idée : récupérer les détritus croisés sur son passage. Apparu en Suède il y a quelques années, le plogging s’est étendu à d’autres pays en 2018 dans la foulée des préoccupations environnementales (pollution plastique). Une bonne manière de doubler ses bonnes actions et de fractionner son entraînement sportif afin de booster ses capacités physiques.