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Adapter son corps à la chaleur (1/5)
Ces dernières années, les périodes de chaleur en saison estivale se montrent précoces et très intenses. Face au thermomètre qui grimpe, nous ne sommes pas tous égaux et supportons plus ou moins bien ces fortes températures. Médecins phytothérapeutes, homéopathes et naturopathes livrent ici leurs conseils pour mieux appréhender l'été qui arrive.
Adapter son corps à la chaleur
Des vagues de chaleur particulièrement fortes sont désormais le lot de nos étés. Cette année encore, les principaux modèles météorologiques anticipent de nouvelles périodes caniculaires. Face à la chaleur écrasante, parfois suffocante de l’été, il devient difficile de s’endormir, d’être concentré au travail, de monter ses courses, bref que notre corps tienne le coup sans être trop impacté… D’autant plus dans les villes, où la large proportion de béton et de pierre restitue la chaleur de la journée durant la nuit.
Pourtant, lorsque le mercure atteint des sommets, notre corps met en œuvre un mécanisme d’évaporation pour se rafraîchir et maintenir sa température dans les limites de la normale. « On transpire afin de dissiper la chaleur et réguler celle de notre corps à environ 37 °C, explique le médecin homéopathe Albert-Claude Quemoun. D’où l’importance de boire de l’eau pour ne pas risquer une déshydratation, surtout chez les personnes les plus sensibles telles que les nourrissons...
, dépendants de la vigilance de leurs parents, ou les seniors, qui ne ressentent pas la soif à cause du vieillissement cognitif. »
Par ailleurs, certaines personnes ont plus de mal que d’autres à s’accommoder des fortes chaleurs (dépassant les 30 degrés). Nous sommes façonnés pour vivre plutôt dans des pays chauds ou des pays froids, du fait de notre héritage génétique mais aussi de notre couleur de peau, explique le Dr Quemoun. « Les peaux sombres supportent et évacuent mieux la chaleur que les peaux claires, grâce notamment à une plus forte présence de mélanine », détaille le médecin.
Même si nous avons des capacités d’adaptation, il est important, dans de telles périodes, de faire en sorte de rafraîchir les lieux de vie, d’adapter les vêtements (fluides, clairs, en matières légères telles que le lin), son activité physique et professionnelle, et de privilégier certains aliments et végétaux afin de réguler la soif. Car les températures extrêmes peuvent rendre la thermorégulation difficile, ce qui se traduit par une surmortalité lors des épisodes caniculaires (en 2022, environ 10 000 personnes en ont été victimes). L’échauffement de l’organisme peut alors rapidement se traduire par un épuisement, une transpiration excessive, voire des pathologies plus graves si l’on est déjà sujet à des problématiques circulatoires, cardiaques ou encore de thyroïde. Autant de points à anticiper, à traiter et pour lesquelles nous vous proposons d’adopter de bons réflexes afin de mettre votre quotidien plus en phase avec le réchauffement climatique.
Et ailleurs ?
Éviter le choc thermique avec le nopal mexicain
Selon la légende, c’est à Tenochtitlan, cité aztèque de Mexico, qu’aurait poussé le premier figuier de Barbarie. Son fruit, la figue de Barbarie ou nopal, est certes recouverte d’épines, mais elle est surtout gorgée d’eau (87,3 g pour 100 g) et de nutriments. Si les Mexicains en ont fait un des principaux ingrédients de leur gastronomie, le meilleur moyen de profiter de ses bienfaits reste de la manger crue. Le fruit d’Opuntia ficus-indica apporterait ainsi beaucoup de vitamine C (12 mg pour 100g), mais aussi des caroténoïdes. Or ces pigments antioxydants sont connus pour protéger la peau des affres du soleil. De plus, les figues de Barbarie contiennent aussi des protéines spécifiques qui garantissent le bon fonctionnement de l’organisme lors d’un choc thermique.