Les clés d'une maternité épanouie (5/5)

attendant, soutenez la repousse de vos cheveux en leur apportant les nutriments qui leur sont nécessaires, en équilibrant, voire en complétant votre alimentation, avec des menus riches en zinc, fer, oméga-3, vitamines du groupe B, en particulier B8 et B12.

Malgré les soins au nourrisson qui accaparent beaucoup, la femme doit penser à son bien-être. Son corps garde encore certaines rondeurs. Inutile de vouloir entamer un régime dans l’idée de les gommer en un rien de temps. Carences, frustrations, craquages et effet yoyo en seraient le prix à payer ! Mieux vaut tout miser sur l’équilibre alimentaire et, si on le souhaite, réaliser des automassages pour accompagner les processus d’élimination. À l’aide d’une huile végétale ou d’une préparation maison « antivergetures », vous pouvez réaliser un palper-rouler manuel, technique idéale pour déloger graisses et cellulite. Prenez la peau du ventre entre le pouce, l’index et le majeur et malaxez de façon ferme en vous déplaçant sur l’ensemble de l’abdomen dans le sens des aiguilles d’une montre. Procédez de même au niveau des cuisses et des hanches, en remontant du bas vers le haut. Effectuez ce massage pendant cinq à dix minutes tous les matins.

L’exercice physique va aider à éliminer les kilos post-grossesse. Mais il a aussi un intérêt plus global. « J’ai pu aider beaucoup de femmes à régler leurs soucis (stress, insomnie, fatigue, transit…) en les incitant à bouger. Je recommande fortement la marche et la natation. Ces sports sans impact sollicitent peu les abdominaux, notamment tant que la rééducation du périnée n’est pas terminée », note Anna Roy. L’activité physique permet de retrouver un meilleur tonus musculaire, de raffermir les tissus et de se revitaliser. Elle maintient le moral au beau fixe. Mais en cette période si particulière, il s’agit de rester à l’écoute de son corps, sans le brusquer.

En attendant de pouvoir reprendre tout type de pratique sportive, l’accent doit être mis sur la rééducation périnéale puis abdominale. Elle permet de retrouver un périnée souple et tonique, en prévention des fuites urinaires et du prolapsus. À ne surtout pas négliger donc, d’autant qu’elle a aussi un intérêt plus subtil, comme le rappelle Julia Simon, experte en périnatalité et en médecines traditionnelles holistiques : « En énergétique chinoise, ce muscle qui enserre le méat urinaire, le vagin et l’anus et soutient comme un hamac tous les organes du petit bassin (vagin, utérus, intestins) constitue le socle du corps, lieu où siège “l’énergie des ancêtres” sur laquelle nous pouvons nous appuyer pour aller de l’avant. En médecine traditionnelle indienne (ayurvéda), le périnée correspond au premier chakra, celui de l’ancrage et de l’enracinement ». Le rééduquer permet donc de prévenir toute fuite d’énergie qui pourrait impacter notre forme physique et psychique.