Dossier
Se soigner cet hiver avec les arbres (4/11)
L’olivier stimule la fertilité, le chêne renforce, le bouleau purifie… Fascinants à contempler, les arbres nous rendent aussi de fiers services sur le plan de la santé ! En tisanes, décoctions ou macérats de bourgeons, ils déploient pour nous un riche éventail de solutions thérapeutiques à redécouvrir. Des remèdes souvent anciens et éprouvés, particulièrement bien adaptés aux maux de l’hiver.
L'olivier : stimulant de l’immunité et hypotenseur
Arbre millénaire, symbole de paix et de fertilité, l’olivier est originaire d’Asie Mineure. D’une longévité extrême (il peut atteindre 3 000 ans), il est cultivé dans tout le bassin méditerranéen depuis la plus haute Antiquité. L’olivier appartient à la famille des oléacées, comme le frêne ou le lilas, et son genre Olea comprend près d’une trentaine d’espèces dans le monde. À l’aisselle des feuilles apparaissent, en avril, de petites fleurs blanches à corolle disposées en grappes dressées. Elles donnent la fameuse olive, d’abord verte puis noire.
Les feuilles d’olivier, étroites, lancéolées, de couleur vert-de-gris sur le dessus, blanchâtres sur leur face inférieure, concentrent les principes actifs. Les plus reconnus sont...
l’oleuropéine, l’hydroxytyrosol, le tyrosol, trois polyphénols considérés comme de puissants antioxydants. Elles contiennent également des stérols, en particulier le bêta-sitostérol, des tocophérols et du bêtacarotène. Une synergie de molécules complexes et uniques qui vont avoir une action antivirale, antibactérienne, anti-inflammatoire, spasmolytique, hypoglycémiante et hypotensive. Grâce à elles, l’olivier soigne l’hypertension, l’hypercholestérolémie, la baisse des défenses immunitaires, la candidose et le diabète. Les recherches cliniques récentes sur l’extrait de feuilles d’olivier confirment la justesse des savoirs populaires, soulignant notamment ses propriétés antimicrobiennes et antibactériennes et l’action de l’oleuropéine, qui permet de détruire sélectivement les souches pathogènes tout en préservant les souches « saines » et ce, sans induire de résistance. Au jardin, on récoltera la feuille en été, quand elle est encore bien verte. À noter : les feuilles des jeunes rameaux sont plus riches en principes actifs que celles de l’arbre mature. Elles sont déconseillées aux femmes enceintes.
Faites-le vous-même : infusion contre l'hypertension
Préparation : mettre 30 à 40 g de feuilles sèches d’olivier, 10 g de sommités fleuries de marjolaine et 10 g de sommités fleuries d’aubépine pour 1 litre d’eau bouillante. Laisser infuser 20 minutes. Filtrer.
Mode d’emploi : boire entre 2 à 3 tasses par jour pendant un mois. À renouveler selon les résultats sous la surveillance d’un médecin.
À savoir : la feuille d’olivier peut augmenter l’effet des médicaments hypotenseurs et hypoglycémiants.