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Le mal de dos n'est pas une fatalité ! (1/5)

Le mal de dos est l'une des premières causes de consultation chez le médecin. Tensions cervicales, dorsales ou lombaires, les solutions pour venir à bout de la douleur, impactant autant le quotidien que le bien‑être global, seront souvent multidisciplinaires. Plantes, huiles essentielles, exercices physiques adaptés et gestion des émotions, il est possible de prévenir et soulager ces maux.

Le mal de dos  n'est pas une fatalité !

Le mal de dos n'est pas une fatalité !

Le mal de dos est l'une des premières causes de consultation chez le médecin. Tensions cervicales, dorsales ou lombaires, les solutions pour venir à bout de la douleur, impactant autant le quotidien que le bien‑être global, seront souvent multidisciplinaires. Plantes, huiles essentielles, exercices physiques adaptés et gestion des émotions, il est possible de prévenir et soulager ces maux.

Certes solide, le dos est souvent mis à rude épreuve. C’est grâce à lui que nous tenons debout ! Notre colonne vertébrale est composée de 7 vertèbres cervicales, 12 vertèbres thoraciques, 5 vertèbres lombaires, auxquelles s’ajoutent le sacrum et le coccyx. Les vertèbres sont reliées entre elles par des ligaments et des muscles qui assurent notre mobilité. La douleur au dos porte souvent sur une zone spécifique : cervicale (nuque et épaules), dorsale (milieu du dos) ou lombaire (bas du dos) et sera donc traitée différemment.

Prévenir le mal de dos est un enjeu de santé publique. Quatre personnes sur cinq souffriront de lombalgie commune au cours de leur vie, selon l’assurance maladie, qui fournit cette image : « Si notre dos était un voilier, les vertèbres en seraient le mât, les muscles et ligaments en seraient les haubans, câbles et cordages assurant le soutien du mât. » Qu’un de ces éléments se bloque, s’enflamme ou dysfonctionne, et c’est le voilier entier qui risque de partir à la dérive, voire de ne plus pouvoir naviguer du tout…

Pourtant, peu de ces maux relèvent d’un état pathologique nécessitant une médication lourde ou une chirurgie. En effet, comme le rapporte le Dr Claude Laville, chirurgien orthopédiste, dans la préface de l’ouvrage 60 exercices pour prévenir et soulager le mal de dos, du kinésithérapeute Jean-Christophe Berlin, l’examen clinique ne révèle souvent qu’une insuffisance musculaire et un manque de souplesse. La cause principale selon lui ? Le manque d’activité physique, qui devrait être un réflexe, au même titre que le brossage de dents. À la sédentarité s’ajoutent de multiples causes de dysfonctionnement : le stress et les tensions musculaires, l’état émotionnel, les conditions de travail ou l’apparition de pathologies comme l’arthrose, l’ostéoporose ou une hernie discale.

L’arthrose concerne, à des degrés divers, 65 % des plus de 65 ans. Mais selon Anne-Marie Milin, ostéopathe, « tout le monde a de l’arthrose à partir de 40 ans. Lorsque cela commence à devenir douloureux, c’est qu’il y a un déséquilibre important et que la pathologie est déjà bien avancée. » Pour la spécialiste, cette maladie qui entraîne la destruction du cartilage révèle que ­l’articulation, souvent au niveau des cervicales ou des lombaires, a subi une répétition de microtraumatismes liés à une surcharge...

pondérale, le port de charges lourdes, une activité physique trop intense ou mal pratiquée. Certains désordres ­métaboliques comme le diabète, l’hypertension ou la génétique peuvent aussi être en cause. L’ostéoporose est une maladie liée à l’âge. Elle touche plus spécifiquement les femmes à partir de la ménopause et se caractérise par une diminution de la masse des os, les rendant plus fragiles. Aux douleurs lombaires s’ajoute un risque accru de fractures.

Remuscler le dos grâce à la posture de la sauterelle

La posture de yoga de la sauterelle est idéale pour travailler en douceur les muscles du dos. Si vous souffrez de douleurs chroniques non liées à une névralgie, vous pouvez la pratiquer 3 fois par semaine, le matin après un petit échauffement par exemple, ou le midi avant le déjeuner.

À faire : Allongé sur le ventre sur un tapis, étirez les bras devant vous, les pieds écartés à la largeur des hanches. Prenez une grande inspiration puis, en expirant, soulevez doucement les bras et la poitrine, suivis des pieds. Respirez profondément 5 fois dans cette posture, puis redescendez lentement. À refaire 1 ou 2 fois selon votre forme.

Surmonter la peur du mouvement

La kinésiophobie est la peur irrationnelle de bouger, souvent liée à une expérience douloureuse. « Les patients associent leur manque de mobilité à la douleur, laquelle serait exclusivement liée à un problème physique. Un patient souffrant de lombalgie chronique peut ainsi attribuer ses douleurs à la colonne vertébrale, à une lésion discale vue à l’imagerie (la vision de la lésion influençant la croyance) sans avoir conscience que son appréhension de bouger – et les conséquences qui en découlent – aggrave la situation », précise Charlène Chéron, chiropracteure, vice-présidente de l’Association française de chiropraxie. L’objectif est de rétablir la confiance et de briser les barrières mentales limitant la mobilité. Sans forcer. « Aux patients qui n’osent plus se pencher, je recommande de s’entraîner à se baisser en pliant bien les genoux, pour attraper un objet. Il s’agit de se muscler, mais surtout de se réhabituer à faire des gestes du quotidien », ajoute Charlène Chéron. De son côté, l’ostéopathe Anne-Marie Milin recommande « les étirements, un quart d’heure chaque soir, pour se détendre des contraintes physiques de la journée ».

Les causes organiques et fonctionnelles sont plus difficiles à diagnostiquer. Tout de même, les causes organiques représentent environ 5 % des maux de dos : des troubles viscéraux comme une pathologie du rein peuvent provoquer des douleurs lombaires ; une douleur au milieu du dos peut aussi parfois révéler un problème cardiaque. Dans de rares cas, il peut s’agir d’une tumeur. Jean-Christophe Berlin évoque ainsi des « douleurs projetées ». Enfin, plus difficiles à diagnostiquer, les causes fonctionnelles ou psychiques sont imputables au stress, au manque de sommeil ou à un état émotionnel perturbé qui engendrent des tensions musculaires chroniques. Pour Anne-Marie Milin, « il y a toujours dans la douleur une composante émotionnelle ». « En général, les patients qui arrivent dans mon cabinet sont déjà allés voir leur médecin traitant, ils ont testé sans succès plusieurs solutions allopathiques, analgésiques, anti-inflammatoires, voire des infiltrations. Notre rôle est d’abord de comprendre d’où vient la douleur, grâce à l’anamnèse. Dans le cas du mal de dos, la prise en charge doit être globale », affirme pour sa part la praticienne en médecine traditionnelle chinoise (MTC) et naturopathe Leili Azari.

C’est là que les plantes ont toute leur place, en complément de mesures d’hygiène de vie comme l’activité physique douce et les étirements, l’adoption d’une bonne posture, la gestion d’un poids santé et du stress. Les huiles essentielles anti-inflammatoires vont venir au secours des douleurs aiguës, utilisées en massage. En phase chronique, on se tournera volontiers vers des plantes comme le curcuma ou l’harpagophytum pour soulager l’inflammation, le saule ou la reine-des-prés contre la douleur. Pour apaiser les émotions et mieux gérer la souffrance, les plantes apaisantes comme la lavande fine, le petit grain bigaradier seront parfaites, en complément d’exercices de respiration et d’étirements.

Gaulthérie versus eucalyptus citronné

Qu’elle soit couchée ou odorante, l’huile essentielle (HE) de gaulthérie est une indispensable pour son action antidouleur, anti-inflammatoire et antispasmodique. Son action sur les muscles et les articulations la rend parfaite pour toutes les douleurs dorsales (sauf les névralgies, mieux soulagées par la menthe poivrée). En phase aiguë, elle procure un soulagement immédiat grâce à sa teneur en salicylate de méthyle naturel : « 10 ml d’HE de gaulthérie équivalent à 40 g d’aspirine ! », précise la docteure en pharmacie et aromathérapeute Françoise Couic-Marinier. Cela explique les quelques contre-indications : elle est interdite aux enfants de moins de 12 ans, aux femmes enceintes et allaitantes, aux personnes sous anticoagulants et allergiques aux salicylés. « Dans ces cas, préférez-lui l’HE d’eucalyptus citronné, très efficace contre la douleur et l’inflammation », recommande la spécialiste.

Pour soulager durablement les maux de dos, le secret, c’est la complémentarité. Comme l’expliquait le Dr Valnet, « un antalgique atténuera les douleurs d’une lombosciatique […]. Mais la chaleur surajoutée arrangera bien les choses, l’acupuncture aussi. Dans la majorité des cas, rien ne sera résolu si les soins d’un kiné ou d’un chiro de qualité ne sont pas aussi passés par là. Au total, cinq produits ou procédés se seront “donné la main” pour obtenir la guérison, tous faisant partie des médecines traditionnelles ».

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