Dossier
Sept organes négligés... et pourtant si utiles (1/8)
Au sein de notre organisme se logent certains organes méconnus, dont on ignore parfois jusqu'à l'existence. Ils jouent pourtant des rôles essentiels, voire indispensables à la vie. Ce dossier a pour but de mettre en lumière ces organes mal compris, voire impopulaires, tels que la rate, l'appendice, la vésicule biliaire ou le thymus, et souligner l'importance de les maintenir en bonne santé.
Sept organes négligés... et pourtant si utiles
Au sein de notre organisme se logent certains organes méconnus, dont on ignore parfois jusqu'à l'existence. Ils jouent pourtant des rôles essentiels, voire indispensables à la vie. Ce dossier a pour but de mettre en lumière ces organes mal compris, voire impopulaires, tels que la rate, l'appendice, la vésicule biliaire ou le thymus, et souligner l'importance de les maintenir en bonne santé.
Chouchouter son microbiote intestinal, détoxifier son foie, préserver son cœur, drainer ses reins… Certains de nos organes bénéficient plus que d’autres de notre attention. Ils sont l’objet de nombreuses études scientifiques, de nouveaux ouvrages et conférences leurs sont consacrés, tandis qu’au quotidien, on s’emploie à suivre les conseils santé les plus appropriés. Mais quid de la vésicule biliaire, de la rate, des amygdales, du pancréas ou encore de l’appendice ? A contrario, ces organes du corps humain sont mal jugés, ils pâtissent de désintérêt, voire de désamour. Qualifiés de vestiges de l’évolution, considérés comme inutiles ou encombrants par les chirurgiens, médecins, anatomistes à travers l’histoire, certains ont même été condamnés à l’ablation suite à des théories non fondées. Et que dire du clitoris, découvert tardivement à la Renaissance, dont la partie cachée fut décrite en 1998 seulement…
Rappelons pourtant que chacun des 80 organes – et on n’a pas fini d’en découvrir de nouveaux – qui constituent notre organisme joue, en principe, un rôle bien défini. De même que le foie purifie le sang et stocke les nutriments, le cœur assure la circulation sanguine, le cerveau régule les...
fonctions motrices et cognitives, nombre d’organes moins connus contribuent à des mécanismes biologiques essentiels. Saviez-vous par exemple que le thymus, situé dans notre abdomen, renferme des cellules immunitaires très spécialisées, capables de nous défendre contre de nombreux agents pathogènes ? Que notre réaction de combat ou de fuite face au danger dépend de nos glandes surrénales situées au-dessus des reins ? Que sans pancréas, nous souffririons de diabète insulinodépendant ?
Certes, il est important de différencier les organes indispensables à la vie tels que le cœur, les poumons, le pancréas et ceux, comme les amygdales, la vésicule biliaire ou encore l’appendice, qui peuvent être intégralement retirés. Mais leur retrait du corps humain est-il réellement sans conséquences ?
Dans ce dossier, nous faisons le point sur ce que démontrent les études scientifiques récentes, enrichies de l’avis d’experts sur ces organes mal aimés ou trop peu considérés. En plus d’apprendre à les connaître, vous retrouverez de nombreuses pistes thérapeutiques pour leur accorder le soin et l’attention qu’ils méritent. Là encore, la phytothérapie se montre à la hauteur. En soutien au thymus ou aux amygdales, on peut faire appel aux plantes immunostimulantes, tandis que d’autres se montrent précieuses pour soutenir naturellement la fonction biliaire. Artichaut, romarin, pissenlit, fumeterre, boldo… sont ainsi à la fois cholérétiques – ces végétaux activent la sécrétion biliaire – et cholagogues, en favorisant la vidange de la bile dans l’intestin. Aussi, les plantes adaptogènes peuvent s’avérer utiles dans les problématiques liées aux surrénales.
Selon les fonctions des organes et leurs besoins, on s’appuiera sur le potentiel thérapeutique de l’herboristerie, les préceptes de la médecine chinoise et la puissance des huiles essentielles pour garder l’immunité en éveil, prévenir les inflammations, détoxifier l’organisme… D’abondantes ressources naturelles sont à votre disposition pour soutenir les fonctions biologiques de notre corps.
Comme l’a si bien dit le chirurgien spécialiste de la douleur René Leriche en 1936, « la santé, c’est le silence des organes. Sauf que les organes, même s’ils sont silencieux, on peut y penser quand même »…
Un 80e organe ?
Le corps n’en finit pas de livrer ses secrets. En mars 2018, grâce à de nouvelles technologies de microscopie, des chercheurs américains ont découvert ce qui serait le 80e organe du corps humain : l’interstitium. Il s’agirait d’une couche de tissu remplie de fluide circulant dans l’ensemble du corps : dans les veines et les artères, les poumons, tout au long du système digestif, dans la vessie, sous la peau, entre les fibres des muscles. Ce fin matelas souple pourrait « agir comme un amortisseur, qui empêche les tissus de se déchirer quand les organes, muscles et vaisseaux pressent, pompent et pulsent dans leurs fonctions quotidiennes », explique un communiqué de la NYU School of Medicine, attachée à l’étude.